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La filière aura son schéma directeur de développement

Bonne nouvelle pour les professionnels de gestion des véhicules en fin de vie. Le département de l’Équipement planche sur un projet de schéma directeur pour l’organisation et le développement d’une filière de recyclage et de valorisation. Le secteur a du potentiel surtout quand on sait que l’âge moyen des véhicules au Maroc dépasse les 15 ans et le marché de l’occasion est très actif.

La filière aura son schéma directeur  de développement
Comme pour les autres secteurs économiques, l’évolution du parc automobile s'est traduite par la génération de déchets ayant un impact négatif sur la santé et l'environnement en l’absence de filières spécialisées pour leur gestion : carcasses, véhicu

La filière de gestion des véhicules en fin de vie est promise à de belles perspectives de développement. Le département de l’Équipement doit commanditer pour 2,5 millions de dirhams, le 12 septembre prochain, une étude pour l’organisation de ce secteur. Le projet s’inscrit dans le cadre d’un accord de don octroyé au Maroc par l’Agence française de développement (AFD). L’étude projetée devra comprendre un diagnostic de l’état de récupération, de recyclage et de valorisation des véhicules en fin de vie avec un schéma directeur adapté au contexte national pour la mise en place d’une filière organisée et opérationnelle de valorisation. Le parc automobile au Maroc a enregistré ces dernières années une croissance indéniable.

Selon les données de l’Équipement, ce parc est estimé, à fin 2014, à 3,5 millions d'unités tous véhicules confondus. «Le marché est en constante progression depuis le début des années 90 et il a enregistré une nette accélération avec le démarrage de l’usine Renault Tanger, qui produit 400.000 véhicules par an, et la mise en place d’un régime fiscal avantageux qui attire les industries. Cependant, l’âge moyen des véhicules dépasse les 15 ans et le marché de l’occasion est très actif dans ce domaine (407.203 demandes en 2014)», détaille le ministère. Selon lui, comme pour les autres secteurs économiques, cette évolution s'est traduite par la génération de déchets ayant un impact négatif sur la santé et l'environnement en l’absence de filières spécialisées pour leur gestion : carcasses, véhicules en fin de vie, etc. «À l’instar des pays en voie de développement, l’évolution rapide du contexte socioéconomique au Maroc a favorisé l’émergence de modes de production et de consommation peu soucieux de la problématique de
l’environnement.

Une situation qui s’est essentiellement traduite par des modifications notables au niveau des quantités et de la qualité des déchets solides», explique le département l’Équipement. Selon le ministère, le concept de la hiérarchie de gestion des déchets suggère que l’option la plus efficace sur le plan environnemental est de réduire la production des déchets. Comme deuxième option, l’Équipement évoque la réutilisation des produits et matériaux pour le même usage ou pour un usage différent. «À défaut, il faudra chercher à valoriser les déchets à travers le recyclage, le compostage ou la production d’énergie. Si aucune de ces options n’est faisable, alors on optera pour l’enfouissement qui reste la solution ultime dans tout le processus d’élimination», détaille le ministère. Le mix entre ces options doit être techniquement et économiquement faisable et adapté au contexte socioéconomique du pays. Ce mix, souligne l’Équipement, est appelé à évoluer dans le temps en fonction de la maturité de l’environnement «propice» à une gestion durable des déchets. Le développement des filières de valorisation est un pas vers l’économie circulaire. Il constitue, selon l’Équipement, le premier pas d’une stratégie de sortie à moyen et long terme de l’option «mise en décharge». Le ministère rappelle par ailleurs que le Royaume a clairement annoncé sa volonté de développer le recyclage dans le respect de la dimension sociale et environnementale. Il a défini un objectif stratégique le recyclage de 20% et la valorisation supplémentaire, sous différentes formes, d’au moins 30% des déchets à l’horizon 2020. 

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