Menu
Search
Vendredi 19 Avril 2024
S'abonner
close
Vendredi 19 Avril 2024
Menu
Search
Accueil next Spécial Marche verte

La guerre contre les cybercriminels se poursuit

Des experts en sécurité informatique ont indiqué avoir découvert un lien potentiel entre la Corée du Nord et la cyberattaque mondiale qui a frappé des centaines de milliers de victimes à travers le monde. Retour sur cette attaque qui a secoué la planète.

La guerre contre les cybercriminels se poursuit

On ne le dira jamais assez. La cybercriminalité est un véritable danger qui menace le monde entier. La dernière cyberattaque mondiale, qui a eu lieu les 12 et 13 mai, prouve que ce fléau ne cesse de prendre de l’ampleur, puisqu’elle a fait pas moins de 200.000 victimes dans 150 pays. «Je pense que la nuit du vendredi au samedi dernier sera marquée comme une date exceptionnelle dans l’histoire de la cybercriminalité, alertant d’une transformation radicale des modes et vecteurs des attaques informatiques. Il s’agit, en effet, d’une attaque massive de type ransomwer (rançongiciel), qui consiste à prendre en otage des données des entreprises et des établissements contre une rançon, en cryptant et chiffrant ces données, et également en rendant inaccessibles les applications. Autrement dit, c’est une façon de paralyser les systèmes d’information et d'empêcher l’établissement d'exercer ses activités. Cette transformation radicale de la cybercriminalité tire une sonnette d’alarme sur le danger majeur qui réside derrière l’évolution de la technologie et également l’importance de la lutte contre la cybersécurité qui doit être une priorité primordiale au sein des entreprises, des établissements et également chez les particuliers», affirme Youssef Bentaleb, président du Centre marocain de recherches polytechniques et d'innovation (CMRPI).

Selon la carte établie par Kaspersky, le Maroc fait partie des pays épargnés. Toutefois, la filiale marocaine du constructeur automobile français Renault a affirmé avoir perdu une journée de production à cause de cette attaque. «Les réseaux d’Internet sont interconnectés, cette attaque a la particularité de se propager d’une manière latérale, autrement dit une fois une machine touchée sur le réseau, elle infecte les autres machines qui se trouvent sur le même réseau, par exemple le constructeur français Renault a été ciblé par l’attaque, alors c’est tout à fait logique que la filiale Renault Maroc soit aussi touchée. De même pour les autres entreprises au Maroc qui font partie d’un réseau mondial», explique Bentaleb. Il ajoute que «les responsables et ingénieurs de la sécurité des systèmes d’information livrent quotidiennement une vraie guerre contre les cybercriminels à travers la veille, les audits de vulnérabilité, l’analyse et les tests d’intrusion… Le Maroc n’échappe pas à la règle, tout est possible, tout dépend du niveau de maturité de la sécurité des systèmes d’information de l’entreprise ou de l’établissement public ou privé, ou même de l’engagement de l’utilisateur au respect des règles de cybersécurité. Malheureusement, de nouvelles attaques sont très probables».

Il est à rappeler que le CMRPI est un observateur du phénomène de la cybercriminalité au Maroc et au niveau mondial, à partir d'études et de recherches scientifiques sur le phénomène. «Depuis 2014, le centre est conscient du danger des menaces cybercriminelles. Ainsi, il partage son savoir et savoir-faire avec les entreprises, les établissements et les internautes pour faire face aux diverses facettes de la cybercriminalité, en particulier le ransomwar. D’ailleurs, le CMRPI a organisé la campagne nationale de lutte contre la cybercriminalité et a proposé une stratégie de sensibilisation basée sur la formation et la qualification des responsables des systèmes d’information pour faire face aux défis de la cybercriminalité. Un guide des bonnes pratiques contre la cybersécurité a également été élaboré par le Centre fixant les mesures nécessaires à prendre par les entreprises pour sécuriser les systèmes et les données», indique Youssef Bentaleb.

Lisez nos e-Papers