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La Société royale marocaine de gynécologie obstétrique a tenu son 35e congrès annuel les 10 et 11 février à Casablanca sur le thème «La preuve du dynamisme toujours croissant de la spécialité». Organisée sous l'égide du ministère de la Santé, cette rencontre a réuni, comme chaque année, de nombreuses personnalités médicales marocaines et internationales dans l’objectif de partager les expériences et dresser le bilan des récentes études scientifiques réalisées. En effet, les participants au conclave ont proposé des analyses critiques des développements les plus récents et innovants en gynécologie.
«Afin de contribuer aux progrès de la gynécologie-obstétrique et à l’amélioration de la qualité des soins, cette 35e édition du congrès a choisi de mettre en avant des thématiques qui soulignent non seulement la diversité de cette spécialité médicale, mais montrent également l’importance de la réflexion sur le bon usage des technologies, de l’information et du service rendu au patient. C’est ainsi que les sessions et conférences programmées se sont consacrées à des sujets aussi variés que l’échographie, la chirurgie gynécologique, l’oncologie gynéco mammaire, l’infertilité…», a affirmé El Houssain Maaouni, président de la SRMGO.
Parmi les principales thématiques qui ont été débattues lors de ce congrès de deux jours, l’importance de la formation médicale continue des praticiens au Maroc et les moyens à développer pour la tirer vers le haut. Les médecins participant à cette rencontre ont également mis l’accent sur les mises au point en obstétrique en raison des spécificités de cette branche de la discipline, de la complexité des situations vécues par les spécialistes et surtout de la diversité des complications enregistrées à ce niveau. C’est le cas notamment des malformations congénitales liées à la carence en acide folique.
«Ces malformations représentent en effet un poids médicosanitaire et socio-économique de taille au Maroc se traduisant par une part élevée dans la mortinatalité (40 à 50%) et des dépenses élevées liées à la prise en charge et aux hospitalisations répétées. Pourtant, ce lourd fardeau peut être évité grâce à une supplémentation quotidienne en acide folique, fixée à la dose de 400 µg (0,4 mg) et d’origine pharmacologique, telle que recommandée par les instances internationales comme l’Organisation mondiale de la santé, l’“European Food Safety Authority” et la “Commission européenne sur l'acide folique”, explique à ce propos Driss Ferhati, gynécologue-obstétricien et membre de la SRMGO.
Rappelons que le congrès de la SRMGO, qui a été l’occasion de faire le point sur les nouveautés diagnostiques, thérapeutiques et techniques de la gynécologie tout en restant au cœur des problèmes de santé publique du Maroc, a été présidé par André Bongain, professeur à la Faculté de médecine de Nice en France, Nabil Benzineb, professeur à la Faculté de médecine d’Ariana en Tunisie, et le professeur Cheikh Ahmed Tidiane Cissé, premier vice-président de la Fondation maternité solidaire au Sénégal. Selon la SRMGO, ce choix témoigne de la volonté du comité organisateur de renforcer les liens d’échange déjà étroits, tissés avec l’Afrique et les autres pays du monde.
