La Suède vise le «zéro émission» de CO2 à l'horizon 2045

Pour atteindre l'objectif de limiter le réchauffement planétaire entre 1,5 et 2 °C, tel que souhaité par l'Accord de Paris, il faudrait que seules les émissions de gaz à effet de serre pouvant être absorbées par le sol, les océans et les forêts soient encore permises. Pour y arriver, la Suède a voté, la semaine dernière, une loi qui devrait permettre d'atteindre le «zéro émission» de carbone à l'horizon 2045. Selon la newsroom de la Convention-Cadre des Nations unies sur le changement climatique, les ambitions de ce pays vont au-delà du «zéro émission» : «La Suède vise les émissions nulles nettes de gaz à effet de serre dans l'atmosphère d'ici 2045, et par la suite les émissions négatives. Les émissions négatives signifient que les émissions de gaz à effet de serre provenant des activités humaines sont inférieures à la quantité de CO2 absorbée par la nature». Dès lors, la Suède pourrait négocier sa quantité de CO2 économisée dans le marché carbone international. À la mi-mai, le Prix Nobel d'économie 2001, Joseph Stiglitz, et Nicholas Stern, auteur du rapport qui porte son nom sur l’économie du changement climatique, avaient estimé que pour contenir le réchauffement climatique en deçà de 2 °C, le prix de la tonne de CO2 émise par les industries devrait être de 100 dollars en 2030. Près de 87% des émissions globales ne sont pas tarifées alors que les trois quarts de celles qui le sont sont couverts par un prix du carbone inférieur à 10 dollars par tonne de CO2.