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Selon les résultats définitifs communiqués par le ministère de l'Intérieur, le Parti socialiste français (PS) et ses alliés n'ont recueilli que 9,51% et ne pourront obtenir, selon les projections, que 30 à 40 sièges dans la nouvelle Assemblée, contre près de 300 lors de la dernière législature. Plusieurs figures du PS ont ainsi été éliminées dès le premier tour dont le premier secrétaire du parti, Jean-Christophe Cambadélis, battu dans la 16e circonscription de Paris, par le Franco-Marocain Mounir Mahjoubi, secrétaire d’État chargé du Numérique, candidat de «La République en marche», du Président Emmanuel Macron. L'ancienne ministre de la Culture Aurélie Filippetti, qui se présentait dans la première circonscription de Moselle, a été également éliminée et n'a obtenu que 11,80% des suffrages, loin derrière le candidat de La République en marche (28%) et la candidate du Front national (18,30%). Par ailleurs, d'autres figures du PS n'ont pas été éliminées, mais se trouvent en difficulté pour le second tour du 18 juin. C'est le cas de l'ancienne ministre de l'Éducation nationale Najat Vallaud-Belkacem qui s'est placée en deuxième position avec 16,54%.
Lors d'un scrutin marqué par une abstention record (51,29%), le mouvement présidentiel La République en marche (REM) a balayé les partis traditionnels au premier tour des législatives, avec 32,3% des voix, devançant largement la droite (Les Républicains, 21,5%), la formation d'extrême droite de Marine Le Pen (Front national, 13,2%) et la gauche divisée entre différents courants, selon les résultats définitifs. Selon les projections par sièges, REM et son allié du MoDem raviraient au deuxième tour dimanche prochain entre 400 et 455 des 577 sièges, très largement au-dessus de la majorité absolue (289 élus). Ce score tient de la performance pour un mouvement qui, après seulement un an d'existence, a réussi à dynamiter les partis traditionnels de gauche et de droite qui se partageaient le pouvoir en France depuis 60 ans.
Le porte-parole du gouvernement, Christophe Castaner, a cependant estimé que l'abstention massive était «un échec de cette élection», en soulignant la nécessité de «redonner confiance» aux électeurs. Pour Gaël Sliman de l'institut de sondages Odoxa, M. Macron a remporté un «indéniable triomphe», mais «ce n'est pas non plus un vote d'adhésion». S'il va pouvoir s'appuyer sur une majorité à l'Assemblée «qui lui doit tout», relève-t-il, le Chef de l'État va devoir continuer à convaincre l'opinion.
