Des proches de l'islamiste radicalisé mort dans un attentat raté lundi sur les Champs-Élysées ont été placés en garde à vue, alors que la détention légale d'armes par cet homme pourtant fiché par la police suscitait de nombreuses questions. Adam Djaziri, 31 ans, était fiché S (pour Sûreté de l’État) depuis 2015 en raison de son appartenance à la mouvance islamiste radicale. Jamais condamné, il disposait d'une autorisation de détention d'arme, car il pratiquait le tir sportif. «Personne ne peut se satisfaire» de cette situation, a convenu le Premier ministre, Édouard Philippe.
Fin novembre 2016, dans le cadre d'une demande de renouvellement de l'autorisation, une enquête administrative a été conduite, mais les services de Renseignement intérieur n'ont pas jugé opportun de lui retirer ce permis. Lundi, Adam Djaziri n'a pas fait d'autre victime que lui-même quand il a foncé contre un véhicule de gendarmerie. Une bonbonne de gaz sans dispositif de mise à feu, un fusil d'assaut israélien, deux armes de poing et un important stock de munitions ont été retrouvés dans la voiture. Les enquêteurs cherchent à déterminer comment la berline de l'assaillant a pu s'embraser lors de la collision. Un stock d'armes a, par ailleurs, été retrouvé à son domicile, selon une source proche du dossier. Il détenait au moins neuf armes connues des autorités, a précisé cette source. Adam Djaziri a succombé à ses blessures. Des traces de brûlures ont été relevées sur son corps, mais l'on ignore encore les causes précises de la mort, selon une source proche du dossier.