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Le CMES part en guerre contre la radicalisation des jeunes dans la région de Rabat

Le Centre marocain des études stratégiques a lancé la troisième phase de «la campagne régionale de lutte contre la radicalisation». Cette opération, qui a concerné samedi et dimanche la localité de Sidi Yahya Zaer, a bénéficié à une centaine de jeunes, dont certains enclins à adhérer à des idées extrémistes.

Le CMES part en guerre contre la radicalisation des jeunes dans la région de Rabat
Cette troisième action dans la localité de Sidi Yahya Zaer a pris la forme d'un échange en deux temps.

Le phénomène de la radicalisation se fait jour dans plusieurs zones périphériques des grandes villes. C'est le cas de deux douars à proximité de Sidi Yahya Zaer, à quelques kilomètres de la nouvelle ville de Tamesna. Conscient de la gravité de l’extension des terrains fertiles à l'extrémisme, le Centre marocain des études stratégiques (CMES) a lancé «la campagne régionale de lutte contre la radicalisation». Ainsi, la localité de Sidi Yahya Zaër fait partie d'un programme régional dont ont bénéficié également les provinces de Rabat et de Salé. Ce programme est mis sur pied en partenariat avec l'ambassade du Canada au Maroc.

Cette troisième action dans la localité de Sidi Yahya Zaer a pris la forme d'un échange en deux temps. Il a été question, samedi 25 février, d'un débat auquel ont été invités les habitants, les acteurs de la société civile de la région et les jeunes. Animé par Mohamed Benhamou, président du CMES, Lahcen Sekanfal, président du Conseil local des oulémas de Temara-Skhirat, et Asmaa Sebbar, directrice des programmes et projets du CMES, ce débat a porté sur la situation de la radicalisation dans la localité de Sidi Yahya Zaer, ses origines, les moyens de communication à mettre en place pour convaincre la population locale de tourner le dos au discours extrémiste. Le volet de la religion a été amplement discuté à ce niveau. Le terrorisme et les pièges des organisations terroristes dans lesquels tombent les jeunes, notamment à travers les réseaux sociaux, ont été également évoqués.

Le deuxième temps fort de cette campagne a pris hier la forme de deux ateliers dont ont bénéficié particulièrement des jeunes de la région. Ces ateliers étaient encadrés par Mohamed Benhamou et Asmaa Sebbar. Un cadre qui a permis de discuter de la gravité de ce phénomène, mais surtout des causes qui poussent à la radicalisation. Les encadrants ont détaillé avec ces jeunes les principaux éléments qui ont conduit à cette situation. Parmi les éléments cités figurent la pauvreté, l'illettrisme, l'ignorance, le manque de démocratie et le capitalisme libéral sauvage. Les jeunes ayant bénéficié de ces ateliers ont proposé les solutions qui, selon eux, sont à même d’endiguer ce phénomène. Il s'agit de propositions qui ont focalisé sur la lutte contre l'analphabétisme, contre le chômage, l'encouragement du discours religieux du juste milieu, le renforcement du sentiment d'appartenance à la nation et le développement des services de base.

Les encadrants ont en outre insisté sur l'importance de la réactivité et de l'échange avec les jeunes et les acteurs de cette localité dans une perspective de proximité. Comme nous l’a souligné Mohamed Benhamou, le travail de proximité est essentiel pour pouvoir lutter contre le radicalisme. «Les jeunes avec qui nous avons discuté ont beaucoup apprécié cette initiative et ont souligné l'absence d'acteurs qui les écoutent et échangent avec eux dans un esprit de proximité», a-t-il expliqué.

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