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Le FMI adresse un satisfecit au Maroc, mais réclame plus de réformes

Pour le Fonds monétaire international (FMI), le Maroc réalise de solides résultats macroéconomiques et continue de remplir les conditions requises pour bénéficier d’un accord au titre de la ligne de précaution et de liquidité. Le pays doit, néanmoins, poursuivre le rééquilibrage budgétaire et entreprendre d’autres mesures pour améliorer le climat des affaires, la compétitivité, l’accès à la finance et le marché de l’emploi.

Le FMI adresse un satisfecit au Maroc,  mais réclame plus de réformes
Le 1er août 2017, le conseil d’administration du FMI a achevé la deuxième revue de l’accord au titre de la ligne de précaution et de liquidité.

Le dernier examen de l'économie et des finances du Maroc par le FMI s'est achevé sur un verdict positif. «Le 1er août 2017, le conseil d’administration du Fonds monétaire international a achevé la deuxième revue de l’accord au titre de la ligne de précaution et de liquidité (LPL) et a réaffirmé que le Maroc continue de remplir les conditions requises pour bénéficier d’un accord au titre de la LPL», souligne le FMI dans un communiqué. Selon l’institution de Bretton Woods, les autorités marocaines n’ont pas effectué de tirages sur cet accord de deux ans approuvé en faveur du pays par le FMI en juillet 2016 pour un montant de 2,504 milliards de DTS (droit de tirage spécial), environ 3,42 milliards de dollars. «Elles continuent de le traiter comme un dispositif de précaution», est-il indiqué. Cet accord, qui arrivera à expiration le 21 juillet 2018, «reste une assurance utile contre les risques exogènes», soutient le FMI. Ce dernier estime globalement que la bonne tenue des fondamentaux économiques du Maroc et la mise en œuvre globalement saine des politiques ont contribué aux solides résultats macroéconomiques de ces dernières années. «Les déséquilibres extérieurs devraient diminuer en 2017 et les réserves internationales se maintenir à un niveau confortable. La situation budgétaire évolue favorablement, le déficit devant se rétrécir davantage en 2017 grâce à la solidité des recettes et à la maîtrise des dépenses», précise l’Institution. Celle-ci estime, en outre, que la croissance devrait rebondir en 2017 (4,8%, ndlr) puis s’accélérer progressivement à moyen terme, pour autant que la conjoncture extérieure s’améliore et que les réformes soient résolument mises en œuvre.

«Les autorités sont déterminées à poursuivre la mise en œuvre de politiques avisées. Le programme économique du nouveau gouvernement est conforme aux principales réformes convenues dans le cadre de l’accord au titre de la LPL, dont celles qui visent à atténuer les vulnérabilités budgétaires et extérieures tout en consolidant les bases d’une croissance plus forte et plus inclusive», notent les services du FMI. Néanmoins, ils estiment nécessaire de poursuivre le rééquilibrage budgétaire. Ceci en s’appuyant sur une accélération des réformes fiscales, une saine gestion des finances publiques au niveau local dans le cadre de la décentralisation budgétaire, une réforme globale de la fonction publique, un renforcement de la supervision financière des entreprises d’État, et une plus grande efficience des programmes sociaux et des projets d’investissement public.

Par ailleurs, le FMI précise que l’adoption de la loi sur la Banque centrale et la poursuite de la mise en œuvre des recommandations du programme d’évaluation du secteur financier de 2015 contribueront à renforcer le dispositif régissant la politique applicable au secteur. En outre, la transition vers un régime de change plus souple «fondé sur une stratégie bien communiquée» contribuera à préserver la compétitivité extérieure et à renforcer la capacité de l’économie à absorber les chocs.

Enfin, pour relever la croissance potentielle et rendre la croissance plus inclusive, le FMI réclame au Maroc d’«entreprendre d’autres mesures pour améliorer le climat des affaires, la gouvernance, la compétitivité, l’accès à la finance et le marché de l’emploi, et réduire les disparités régionales». 

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