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Le FMI alerte sur les risques et renforce son rôle de surveillance

Le Fonds monétaire international s’engage à renforcer son rôle pour la stabilité financière des pays ayant un système bancaire islamique, dont le Maroc. Pour l’Institution, le développement de la banque islamique et ses complexités représentent des risques uniques pour les autorités de réglementation et de contrôle.

Le FMI alerte sur les risques et renforce son rôle de surveillance

Alors qu’au Maroc les premiers agréments pour la banque participative ont été accordés, le Fonds monétaire international (FMI) alerte les pays ayant un système bancaire islamique contre les risques sur leur stabilité financière. Face à ces risques, le Fonds monétaire international s’engage, désormais, à renforcer son rôle pour favoriser le développement sain de la banque islamique au sein des pays membres concernés. À cet effet, son conseil d’administration a procédé début février à son premier examen formel de la banque islamique, et a adopté une série de propositions concernant le rôle que l’institution devrait jouer dans ce domaine, sur la base des études menées dans plusieurs pays, dont le Maroc.

Selon le FMI, la banque islamique continue de se développer rapidement, en taille et en complexité, ce qui contribue à l’expansion des circuits financiers et à l’inclusion financière dans bon nombre de pays. Si la banque islamique représente moins de 2% de la finance mondiale, elle est présente dans plus de 60 pays et est devenue importante pour le système dans 14 territoires. Ce pendant, elle implique des opérations, des structures de bilan et des risques qui diffèrent de ceux de la banque conventionnelle, ce qui pose de nouveaux problèmes et représente des risques uniques pour les autorités de réglementation et de contrôle.

En conséquence, il est nécessaire de mettre en place un environnement qui favorise la stabilité financière, y compris sur le plan du cadre juridique, du dispositif prudentiel, du filet de sécurité financière, de la lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme, ainsi que de la gestion des liquidités. «Ces dernières années, le nombre et la complexité des questions relatives à la banque islamique qui se posent lors des activités de surveillance bilatérale du FMI, ainsi que la demande de conseils et de renforcement des capacités dans ce domaine, ont augmenté, et une participation plus formelle de la part du FMI est nécessaire.», soulignent les administrateurs du FMI. Ces derniers soulignent qu’il importe de mettre en place des régimes de résolution robustes qui sont propres aux banques islamiques, ainsi que d’autres filets de sécurité financière pour les pays où opèrent des banques islamiques. Notant la lenteur des progrès accomplis dans ces domaines, les administrateurs voient nécessaire de continuer de collaborer avec les organismes internationaux compétents en ce qui concerne la conception de régimes juridiques et d’arrangements institutionnels pour une résolution efficace des banques islamiques, des systèmes de garantie des dépôts et de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme, ainsi que l’adaptation du dispositif conventionnel du prêteur en dernier ressort à la banque islamique.

En outre, le FMI estime que la disponibilité d’actifs liquides de qualité pour la banque islamique est importante pour une gestion efficace des liquidités et la stabilité financière, ainsi que pour le développement durable de la banque islamique. Dans ce contexte, il appelle à redoubler d’efforts pour développer les marchés des Sukuk. Le FMI note aussi qu’il importe de mettre en place des mécanismes et des instruments de liquidité appropriés au niveau des banques centrales.
Par ailleurs, l’émergence de produits financiers hybrides dans la banque islamique, qui reproduisent les aspects correspondants de la banque conventionnelle, a peut-être apporté des avantages, mais suscite aussi des craintes pour la stabilité financière, dont l’applicabilité des régimes prudentiels existants, des problèmes de gouvernance et de protection des consommateurs. Le FMI s’engage ainsi à poursuivre les travaux pour mieux comprendre la nature de ces activités et comment elles peuvent être réglementées de manière efficace. 

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