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Le FMI optimiste sur la croissance économique en 2017

Le Fonds monétaire international (FMI) affiche un optimisme évident sur l’évolution de l’économie marocaine. Le tableau brossé, hier à Rabat, par une équipe du Fonds, conduite par Nicolas Blancher, au terme de sa mission au Maroc du 29 juin au 10 juillet, fait bien ressortir cet optimisme.

Le FMI optimiste sur la croissance économique en 2017
L’équipe du FMI s’est dite satisfaite de l’intention des autorités de poursuivre les réformes budgétaires. Ph. Kartouch

L’évolution de l’économie marocaine inspire confiance au FMI. Pour cette institution internationale, la croissance économique devrait rebondir au Maroc, cette année, à 4,8%. Un taux plus optimiste que celui du Haut Commissariat au Plan (HCP) qui table sur un taux de croissance de 4%. Selon les experts du FMI, cette performance est due à une reprise «vigoureuse» du secteur agricole. Tandis que la croissance hors agriculture connaîtra une modeste accélération de 0,2 point, soit un taux de 3,3%. L’inflation, elle, devrait ralentir à 0,9% pour 2017. Même constat positif pour le déficit budgétaire. Celui-ci devrait se réduire à 3,5% du PIB au cours de cette année. Cette baisse revient notamment à l’augmentation des recettes et à la maîtrise des dépenses. Sur ce chapitre, l’équipe du FMI s’est dite satisfaite de l’intention des autorités de poursuivre les réformes budgétaires, notamment celle concernant la mise en place d’un système fiscal «plus équitable et plus juste», et la réduction de la dette publique à moins de 60% du PIB d’ici 2021.

Le FMI a jugé nécessaire d’entreprendre ces réformes pour accroître les marges de manœuvre afin de réduire la pauvreté et de promouvoir l’emploi au moyen de dépenses publiques, en particulier l’investissement et les programmes sociaux qui profitent aux couches les plus pauvres de la population et qui aident à réduire les inégalités, toujours selon le FMI. Les indicateurs macroéconomiques du commerce extérieur enregistreront également une bonne performance. Le déficit des transactions extérieures courantes devrait se réduire à 4% du PIB en 2017 du fait de la croissance continue des exportations et en dépit d’une augmentation des importations énergétiques. Les réserves internationales brutes devraient avoisiner 24 milliards de dollars à la fin de 2017, soit environ 6 mois d’importations.
Cependant, l’emploi reste le maillon faible de l’économie nationale. Le chômage demeure élevé, en particulier chez les jeunes et les femmes, a estimé Nicolas Blancher. De l’avis de ce dernier, «le marché de l’emploi connait une rigidité qui touche notamment les femmes et les jeunes».

Globalement, la chef de mission de consultation du FMI est optimiste quant à la performance positive de l’économie nationale en 2017. Il a, ainsi, mis en exergue la solidité des performances et des politiques macroéconomiques, malgré la conjoncture marquée essentiellement par la volatilité de la production agricole, la faiblesse de la croissance chez les partenaires commerciaux et les risques extérieurs qui demeurent élevés. Ainsi, «l’équipe du FMI se félicite des progrès effectués dans le renforcement de la solidité du secteur financier marocain et encourage les autorités à accélérer les réformes structurelles visant à améliorer le climat des affaires et la gouvernance, à lutter contre la corruption, à réduire le chômage, en particulier chez les jeunes».

À cela s’ajoute la réforme du système éducatif. S’agissant de la réforme de la compensation, le chef de mission du FMI considère que cette question ne constitue plus un problème macroéconomique pour le pays, et ce, grâce aux efforts énormes menés dans ce sens, notamment en ce qui concerne la décompensation des hydrocarbures. De l’avis de Blancher, la réforme de compensation devrait faire face au problème du ciblage. Côté gouvernement, Saâd Eddine El Othmani a souligné, lors de son entrevue avec l’équipe du FMI, l'engagement total du gouvernement à poursuivre les réformes structurelles, le renforcement des programmes sociaux et l'amélioration des approches adoptées aux différents niveaux. À l’ordre du jour de la mission de l’équipe du FMI au Maroc, des entrevues avec les autorités marocaines concernant la deuxième revue de l’accord au titre de la ligne de précaution et de liquidité (LPL). L’achèvement de la revue par le conseil d’administration permettra au Maroc d’accéder à 3,42 milliards de dollars au titre de l’accord LPL. Les autorités marocaines continuent de le considérer comme un accord de précaution. Rappelons que le Maroc n’a pas utilisé les deux LPL mises à sa disposition par le FMI, dont la première en 2012 s’élevait à 6,21 milliards de dollars, et la deuxième, d’une valeur de 5 milliards, allouée en 2014. 

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