Connexion
Les éliminatoires de la CAN 2019 seront-elles un long fleuve tranquille pour les Lions de l’Atlas ? C’est la question que les supporters de l’équipe nationale du Maroc se posent depuis lundi après-midi. En effet, le Malawi, logé aux côtés du Maroc, du Cameroun et du vainqueur entre l’Île Maurice et les Comores, a déclaré forfait pour la course à la qualification au tournoi continental. Dans un communiqué publié sur le site officiel de la Fédération malawite (FAM), l’instance du football du pays de l’Afrique australe fait savoir que «considérant toutes les options, il a été décidé que la sélection senior hommes du Malawi se retire des éliminatoires du CHAN 2018 à compter du 31 mars et des éliminatoires de la CAN 2019, à compter du 30 avril, en raison du manque de fonds.» La FAM revient sur les raisons principales de ce retrait, en évoquant le refus de la part du gouvernement du pays de financer le recrutement d’un sélectionneur étranger qui, selon la presse locale, engloutirait un salaire variant entre 10.000 et 15.000 dollars. Une véritable fortune dans un pays en proie à la crise financière.
À moins d’un coup de théâtre de la CAF...
La FAM indique également qu’elle serait prête à supporter les conséquences négatives d’une telle décision, en termes de sanctions financières et/ou sportives. Et pour cause, la CAF prévoit une amende de 10.000 dollars, si une Fédération déclare forfait après le tirage au sort des éliminatoires. De plus, la sélection risque la suspension de la prochaine édition de la CAN et n’aura pas le droit de disputer les éliminatoires. Lors du tirage au sort des éliminatoires, effectué à Libreville en janvier dernier, la CAF a fait savoir que contrairement à l’édition 2017, les résultats enregistrés par le pays hôte lors des éliminatoires seront pris en compte.
Si le Cameroun termine premier du groupe B, la sélection qui a terminé deuxième est automatiquement qualifiée. Si le Cameroun termine deuxième, l’équipe qui aura remporté le groupe est qualifiée. Si les Lions indomptables terminent en dernière position, le vainqueur du groupe est qualifié et le deuxième peut prétendre à une place de meilleur deuxième. Dans les trois cas de figure, et à moins d’un cataclysme, c’est bien le Maroc qui est le plus proche de la qualification. La seule entrave serait que la CAF décide de modifier le règlement des éliminatoires. Un scénario envisageable, tant l’instance continentale nous a habitués aux coups de théâtre. Une décision est attendue au cours de cette semaine, une fois les travaux de l’assemblée générale terminés.
