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Le HCP, seule institution en-dessous des 4%

Le Haut-commissariat au Plan se montre moins optimiste dans ses prévisions de croissance pour 2017 que les autres institutions aussi bien nationales qu’internationales. Il s’attend, en effet, à une hausse du PIB de 3,6%, contre 4% pour la Banque mondiale, 4,1% pour le Centre marocain de conjoncture, 4,2% pour Bank Al-Maghrib et 4,5% pour le gouvernement. Soit une amplitude de 0,9 point.

Le HCP, seule institution en-dessous des 4%
La campagne agricole 2016-2017 est «prometteuse» et les activités non agricoles s’amélioreraient de 2,4% en 2017, selon Ahmed Lahlimi, haut Commissaire au Plan. Ph. Saouri

Les annonces sur les prévisions de croissance au Maroc se multiplient en ce début d’année. Et c’est au tour du Haut-commissariat au Plan (HCP) de faire part de ses pronostics, en révisant très légèrement à la hausse ses prévisions pour l’année en cours. L’institution table, en effet, sur une évolution du PIB de 3,6%, contre 3,5% avancés lors de sa précédente médiatique sortie en juillet dernier. C’est ce qu’a révélé mardi dernier à Casablanca Ahmed Lahlimi, Haut Commissariat au Plan, lors d’une conférence de presse pour l’analyse de la situation macro-économique nationale en 2016 et les perspectives 2017.

Le HCP se montre ainsi moins optimiste que les autres institutions aussi bien nationales qu’internationales. En effet, la Banque mondiale s’attend à une progression du PIB de 4% en 2017, le Centre marocain de conjoncture (CMC) pronostique 4,1%, Bank Al-Maghrib avance 4,2%, au moment où le gouvernement prévoit de réaliser une croissance de 4,5%. Soit 0,9 point entre les deux bornes.

Les prévisions du HCP s’appuient sur le niveau de pluies observé jusqu’à la fin de décembre et sur une production agricole moyenne pour la campagne 2016-2017 ainsi que la consolidation des performances des autres cultures et de l’activité de l’élevage, a expliqué Ahmed Lahlimi. Elles prennent également en considération l’amélioration de la demande mondiale adressée au Maroc de 3,8% en 2017 contre 3,1% en 2016 et se basent sur l’hypothèse d'une consolidation des recettes voyages et des transferts des Marocains résidant à l’étranger. Ainsi, le patron du HCP estime que la campagne agricole 2016-2017 est «prometteuse».

Le cumul pluviométrique national moyen jusqu’à fin 2016 était de 153,2 mm, en augmentation de 30% par rapport à une année normale et de 135% par rapport à la campagne précédente, illustre-t-il. De même, la superficie emblavée a atteint 4 millions d’hectares sur les 5 millions ciblés. Ce qui permettrait, indique le HCP, à la production des céréales d’atteindre 70 millions de quintaux et aux autres cultures industrielles, à l’élevage, mais également à la pêche maritime de consolider leurs réalisations. De ce fait, le secteur primaire devrait dégager une valeur ajoutée en hausse de 9,7% après une baisse de 9,8% estimée pour 2016.

Le secteur secondaire serait également mieux orienté en 2017. Soutenu par la consolidation de la demande intérieure et par l’amélioration de la demande extérieure, il s’accroitrait de 2,5% au lieu de 1,9% en 2016.
Idem pour le secteur tertiaire qui «devrait consolider sa légère reprise amorcée en 2015» pour réaliser une croissance de 2,4% en lien notamment avec les effets d’une campagne agricole prometteuse sur les services marchands, en particulier, les activités du commerce et des transports.

Globalement, les activités non agricoles dégageraient une valeur ajoutée en amélioration de 2,4% contre 2,2% en 2016.
Par ailleurs, selon le HCP, l’accroissement du niveau général des prix serait de 2,1% au lieu de 1,7% en 2016 et la demande intérieure maintiendrait son rythme de croissance à 3,6% et sa contribution à la croissance économique s'élèverait à 3,9 points. Ainsi, la consommation des ménages progresserait de 3,2% au lieu de 2,6% en 2016 et la consommation des administrations publiques augmenterait de 2,7% au lieu de 1,3% en 2016.

1,1% de croissance en 2016

La formation brute de capital fixe (FBCF), «soutenue par la poursuite des grands projets structurants et par la reprise progressive des activités économiques», croitrait de 3% et l’investissement brut de 4,6%, contribuant pour 1,5 point à la croissance au lieu de 2,1 points en 2016. En outre, le HCP a nettement révisé à la baisse sa prévision de croissance pour 2016 de 1,5% avancé en juillet dernier à seulement 1,1% lors de sa sortie de mardi. Motif : notamment, un ralentissement prévu des activités non agricoles qui se seraient contentées de 2,2% en 2016.

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