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Le Japon se défend de la manipulation de sa monnaie

Le Japon dit respecter l'accord du G20 sur la politique de change et se défend de la manipulation de sa monnaie. C’est ce qui ressort d’une déclaration lundi du secrétaire général du gouvernement, Yoshihide Suga, en réaction à un rapport publié vendredi par le Trésor américain où le Japon est placé, avec six autres pays, sur une liste de «pays surveillés».

Le Japon se défend de la manipulation  de sa monnaie
Le secrétaire général du gouvernement, Yoshihide Suga, a déclaré lundi que le pays respecte l'accord du G20 sur la politique de change et ne manipule pas le yen.

Le Japon rejette les soupçons dont il fait l’objet au sujet de la manipulation de sa monnaie. L’Empire du soleil levant n’a, en fait, pas tardé à réagir à un rapport très attendu publié vendredi par le Trésor américain à ce sujet. Les auteurs de ce rapport ont certes estimé qu'aucun des principaux partenaires commerciaux des États-Unis ne manipulait les taux de change à son avantage, mais ils ont placé six d'entre eux, le Japon, la Chine, la Corée du Sud, Taïwan, l'Allemagne et la Suisse sur une liste de «pays surveillés», rapporte Reuters. La réaction du Japon a été claire, le secrétaire général du gouvernement Yoshihide Suga ayant déclaré lundi, cité par Reuters, que le pays respecte l'accord du G20 sur la politique de changes et ne manipule pas le yen. Yoshihide Suga, qui par ses fonctions est le principal porte-parole du gouvernement nippon, s'est refusé à tout autre commentaire, notant juste que le rapport ne requiert pas de réponse puisque la liste est établie mécaniquement à partir de données statistiques sur les échanges commerciaux.
Le Président américain Donald Tramp avait ravivé les frictions sur les taux de change la semaine dernière en déclarant que le dollar «devenait trop fort» et que cela pourrait nuire à l'économie américaine. Le yen, profitant de son statut de valeur refuge, a atteint lundi un pic de cinq mois face au billet vert sur fond de montée des périls en Corée du Nord.

Taro Aso, le ministre japonais des Finances (MOF), aura jeudi un entretien bilatéral avec son homologue américain Steve Mnuchin en marge de la réunion des grands argentiers du G20 à Washington, a annoncé son ministère. Aso verra le lendemain vendredi, pour un aparté également, le ministre français Michel Sapin, a ajouté le MOF.
Par ailleurs, ces accusations de manipulation de devise étaient destinées notamment à la Chine. Le président américain avait, en effet, longtemps accusé Pékin de sous-évaluer artificiellement le renminbi et s'était engagé à mettre officiellement le pays à l'index dès le «premier jour» de son mandat. Il a toutefois opéré mercredi une spectaculaire volte-face qui a été officiellement actée dans le rapport semestriel du Trésor américain sur les changes paru vendredi. «Aucun grand partenaire commercial des États-Unis ne remplit les critères (...) définissant une manipulation des taux de change», conclut ce rapport, cité par l’AFP. Une mise à l'index aurait pu déboucher sur des sanctions économiques et provoquer une guerre commerciale entre les deux premières économies du monde. Le Trésor prévient toutefois qu'il «surveillera étroitement» les pratiques chinoises en matière de taux de change et appelle par ailleurs Pékin à davantage ouvrir ses marchés aux marchandises et services américains. Dans son rapport, le Trésor met également de nouveau la pression sur l'Allemagne en faisant part de sa «préoccupation» face au vaste excédent commercial également accumulé par le pays vis-à-vis des États-Unis (près de 65 milliards de dollars). 

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