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Le Maroc et l’OCDE examinent les moyens de renforcer l’efficacité de l’investissement public

Dans le cadre de la mise en œuvre du projet «Dialogue territorial» relevant du programme de coopération conclu entre Maroc et l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), le Chef du gouvernement, Saâd Eddine El Othmani, a présidé, mardi à Rabat, un atelier d'échange sous le thème «Investissement public efficace : pour un développement territorial inclusif et durable au Maroc».

Le Maroc et l’OCDE examinent les moyens de renforcer l’efficacité de l’investissement public
Mohand Laenser, président de l’Assocition des régions du Maroc, estime qu'il faut renoncer à l'approche traditionnelle qui considère que le public investit dans les infrastructures et le privé dans le secteur productif. Ph.MAP

Le programme de partenariat entre le Maroc et l'Organisation de coopération et de développement économiques comporte une quinzaine de projets et de programmes sur lesquels les deux parties travaillent de concert. À noter à cet égard qu’il n'y a que trois programmes signés par l’OCDE avec des pays non membres, dont un avec le Royaume (en plus du Pérou et du Kazakhstan). Ce programme, de deux années et qui prendra fin d'ici l'automne prochain, comporte, entre autres, un volet concernant le «dialogue Maroc-OCDE sur les politiques de développement territorial inclusif». Ainsi, dans le cadre de la mise en œuvre de ce projet, baptisé aussi «Dialogue territorial» relevant du programme de coopération (Programme-pays, conclu entre le Maroc et l’OCDE), un atelier de haut niveau a été organisé hier au siège de la Primature. Portant sur «L'Investissement public efficace pour un développement territorial inclusif et durable au Maroc», cet atelier a été présidé par le Chef du gouvernement, Saâd Eddine El Othmani. S'exprimant à cette occasion, ce dernier a souligné l’importance du programme «Dialogue territorial» précisant que sa mise en œuvre était très bien avancée et qu’il avait permis d'arriver à des résultats satisfaisants.

Par ailleurs, il faut le souligner, cet atelier vise essentiellement la préparation de l’adhésion du Maroc à la recommandation de l’OCDE sur l’investissement public efficace, qui constitue l’un des quatre axes autour desquels s’articule le dialogue Maroc-OCDE sur les politiques de développement territorial «Dialogue territorial», un projet piloté par le département de l’Aménagement du territoire, de l’urbanisme, de l’habitat et de la politique de la ville. Quels sont les objectifs attendus de cet atelier de travail ? Le responsable du projet auprès du Chef du gouvernement, Ahmed Khalid Benomar, les résume en trois éléments. «L’atelier vise à préparer l’adhésion du Maroc à la recommandation de l’OCDE sur l’investissement public efficace, à partager l’expérience de l’OCDE et des pays membres relative aux bonnes pratiques de gouvernance de l’investissement public au niveau territorial et national. L’autre objectif est d’élaborer l’ébauche d’une feuille de route nationale pouvant inclure de nouvelles approches et outils pour améliorer la gouvernance et l’efficacité de l’investissement public», a-t-il expliqué. Lors de cette rencontre, le Chef du gouvernement a rappelé que le taux d'investissement a atteint 30% du produit intérieur brut. Ce qui a permis, affirme-t-il, de développer les infrastructures, aidant ainsi à rehausser les capacités de production de l'économie marocaine et à améliorer les conditions des exportations, mais aussi à intégrer de larges populations dans leurs régions. Toutefois, il a considéré que malgré cette évolution de l'investissement public, il faut ouvrir le débat sur son efficacité.

Intervenant à cette occasion, le ministre de l'Économie et des finances, Mohamed Boussaïd, a souligné que les finances publiques se redressaient grâce à un travail important à travers un cadre macroéconomique qui permet de maîtriser le déficit budgétaire et, par là même, l'endettement, ce qui a permis de poursuivre l’effort d’investissement. Cependant, M. Boussaïd a estimé que les infrastructures, produit de l'investissement, ne sont pas suffisamment rentabilisées par le secteur privé qui doit accompagner cet investissement. Il souligne ainsi la nécessité d’une véritable relance de l'investissement national et étranger, tout en appelant à renforcer le partenariat public-privé. Pour sa part, Mohand Laenser, président de l’Assocition des régions du Maroc, estime qu'il faut renoncer à l'approche traditionnelle qui considère que le public investit dans les infrastructures et le privé dans le secteur productif. Pour sa part, la chef de l'unité décentralisation, finances locales et investissement public de l’OCDE, Dorothée Allain-Dupré, a mis en avant trois piliers à prendre en considération pour un investissement public efficace. Il s'agit de la coordination entre les niveaux de gouvernement et entre les secteurs, le renforcement des capacités d'investissement public et la garantie d’un environnement propice à tous les niveaux.

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