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Le Maroc pourrait accueillir le CHAN 2018

Le Maroc pourrait suppléer le Kenya pour l’organisation du Championnat d’Afrique des nations (CHAN) 2018. Le pays de l’Afrique de l’Est accuse énormément de retard au niveau de l’infrastructure sportive et la récente visite d’inspection n’a pas rassuré les représentants de la CAF, qui ont brandi l’éventualité d’un «plan B». Le sujet est appelé à être débattu lors du symposium du football africain, prévu en juillet à Rabat.

Le Maroc pourrait accueillir le CHAN 2018

Le Kenya est-il en mesure d’accueillir la cinquième édition du Championnat d’Afrique des nations réservée aux joueurs locaux ? Une question qui ne cesse de résonner dans les couloirs du siège de la délégation de la Confédération africaine de football. En visite d’inspection au Kenya, une délégation de la CAF, conduite par le vice-président Constant Omari, a vite déchanté. Et pour cause, sur les cinq stades retenus pour abriter la compétition biennale, seuls le National Stadium de Nairobi et le stade Kasarani à Machakos répondent aux critères exigés par l’instance continentale, tout en accusant beaucoup de retard au niveau de l’éclairage, des vestiaires et/ou de la surface de jeu par exemple. Selon nos confrères du très réputé quotidien «The Nation», les membres de la délégation de la CAF, bien qu’accompagnés du président de la Fédération kenyane Nick Mwendwa, ont été surpris de voir que les ouvriers sur le chantier du stade Kipchoge Keino à Eldoret en sont encore à creuser les fondations des gradins. L’enceinte pourrait même être retirée de la liste des stades retenus.

Le scénario de la CAN 1996 en passe de se répéter

«L’objectif est d’organiser la compétition au Kenya, a expliqué Constant Omari. Mais en cas de problèmes, la CAF doit être prête à déplacer la compétition ailleurs». Pour convaincre la CAF, le Kenya dispose désormais de deux mois pour refaire son retard. «Fin août, nous saurons exactement où nous en sommes et c’est à ce moment-là que nous déciderons», a précisé Omari. Selon une source bien informée contactée par «Le Matin», le Maroc est «bel et bien ce fameux plan B» et le pays aurait été «prié par Issa Hayatou avant son départ de bien vouloir pallier à tout manquement de la part des Kenyans». Logique, puisque le Kenya visait la CAN, lors de sa candidature en 2013. La décision de la CAF d’octroyer au pays de l’Afrique de l’Est le CHAN n’avait pas vraiment plu et avait même été évoquée comme l’une des raisons du départ de l’ancien bureau dirigeant de la Fédération locale. Si la CAF voit fin août que les travaux n’ont que peu avancé, ce serait un énorme camouflé pour le Kenya, qui n’a jamais organisé de compétition footballistique continentale. En 1996, la CAF lui avait retiré l’organisation de la CAN pour quasiment les mêmes raisons, pour l’octroyer à l’Afrique du Sud, à peine sortie de l’Apartheid.

Il est vrai que Constant Omari a usé de sa diplomatie légendaire, en faisant le parallèle avec une course d’athlétisme. «Les Kenyans ont l’habitude de s’imposer dans les courses de 10.000 mètres, a lancé le président de la Fédération de la RD Congo, dans une tentative d’apaiser les esprits lors d’une conférence de presse pour faire le bilan de la visite. Les coureurs kenyans sont en difficulté derrière le peloton, avant de surgir en fin de course et gagner». Avec la tenue du symposium autour du football africain à Rabat en juillet, le Kenya pourrait bien être doublé dans le sprint final. 

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