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Le ministère de l’Éducation nationale dénonce l’exploitation politicienne du dossier des enseignants stagiaires

Le département de Rachid Belmokhtar déplore ainsi la «persistance de certaines parties à induire en erreur l’opinion publique nationale» soulignant que ce dossier «doit être traité en dehors de tout calcul politicien étroit».

Le ministère de l’Éducation nationale dénonce l’exploitation politicienne du dossier des enseignants stagiaires
Pour le ministère, le concours s’est déroulé conformément aux procédures légales en vigueur.

Le ministère de l’Éducation nationale et de la formation professionnelle est enfin sorti de son mutisme au sujet de son bras de fer avec les enseignants stagiaires. Ces derniers, pour rappel, sont entrés depuis plusieurs semaines dans un mouvement de protestation pour exiger le recrutement de tous les éléments de la promotion 2016, y compris ceux n’ayant pas réussi le concours de recrutement des enseignants titulaires du diplôme de qualification professionnelle. Le département de Rachid Belmokhtar déplore ainsi la «persistance de certaines parties à induire en erreur l’opinion publique nationale» soulignant que ce dossier «doit être traité en dehors de tout calcul politicien étroit».

Pour étayer ses propos, le ministère précise que sur 9.129 candidats ayant réussi le concours de recrutement, 9.121 candidats ont rejoint leur lieu de travail. S’agissant du taux de participation à la grève convoquée par la «coordination nationale des enseignants stagiaires» vendredi dernier, il estime qu’il n’a pas dépassé 10,83%. Le ministère ajoute par ailleurs que le concours s’est déroulé conformément aux procédures légales en vigueur pendant toutes ses étapes, soulignant que la correction des épreuves a été supervisée par des commissions indépendantes selon des normes pédagogiques et professionnelles objectives reposant sur les principes de mérite et de compétence.

Le ministère exprime en outre «son étonnement» face aux protestations de ces parties quant aux résultats du concours d’intégration des «enseignants stagiaires» dans la fonction publique, faisant observer qu’il «est totalement inacceptable d’admettre des enseignants stagiaires n’ayant pas obtenu les notes suffisantes dans plusieurs épreuves de nombre de matières fondamentales, ce qui ne leur permet pas d’occuper de postes dans la fonction publique, plus particulièrement dans le secteur de l’éducation».

Rappelons que l’épreuve de force entre le ministère et les enseignants stagiaires s’est enclenchée après l’adoption par le gouvernement, le 23 juillet 2015, de deux décrets ministériels instaurant la séparation entre la formation et le recrutement ainsi que la baisse des montants des indemnités durant la période de formation et qui sont passés de 2.450 à seulement 1.200 DH. Un accord avait été trouvé après plusieurs rounds de consultation entre les représentants des étudiants, les syndicats et le ministère de l’Intérieur pour assurer le recrutement des stagiaires après l’organisation d’un concours national.

Sauf qu’à l’issue de ce concours (de recrutement des enseignants titulaires du diplôme de qualification professionnelle), les enseignants stagiaires ont exigé que tous les éléments de la promotion, sans exception, soient admis. Chose que le ministère rejette catégoriquement au nom du principe de la méritocratie. S’en est suivi un bras de fer qui dure depuis plusieurs semaines. La coordination nationale des enseignants stagiaires, un cadre regroupant ces futurs enseignants, estime, sans jamais pouvoir apporter des preuves, que certains de ses membres ont été sciemment recalés «en guise de punition pour leur engagement militant» au sein des mouvements de grève et de protestation. 

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