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Depuis installation à la tête du ministère de l’Éducation nationale, de la formation professionnelle, de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Mohamed Hassad s’évertue à dynamiser un secteur très mal en point. Mettant à profit sa grande expérience, Mohamed Hassad a décidé dès les premiers jours suivant sa nomination de prendre le taureau par les cornes. Aussitôt, plusieurs chantiers ont été ouverts pour parer au plus urgent, mais aussi pour remédier aux maux chroniques qui rongent le secteur de l’enseignement et affaiblissent sa performance. Appelé à gérer un lourd héritage de dysfonctionnements, le nouveau ministre a hiérarchisé ses dossiers pour pouvoir les gérer au mieux. Aujourd’hui, la rentrée scolaire 2017-2018 est érigée en tête des priorités.
Dans ce cadre, le département de l’Éducation nationale a adressé, fin avril, une note aux directeurs des Académies régionales comportant une série de mesures à prendre pour la rentrée scolaire 2017-2018. La note prévoit notamment la mise en place de commissions régionales en charge du suivi des préparatifs de la rentrée. Ainsi, il a été décidé que la rentrée scolaire ait lieu le 7 septembre. Le démarrage des cours se fera dans l’immédiat puisque les emplois du temps seront établis avant le mois d’août. Le ministère a opté pour une approche proactive en ce qui concerne les inscriptions. Il a ainsi rompu avec la pratique voulant que les inscriptions se fassent après la rentrée. L’opération des inscriptions a ainsi débuté dans l’ensemble des écoles primaires depuis mai et elle s’est achevée le 15 juin.
Également parmi les priorités de Hassad, l’amélioration des conditions d’accueil des élèves. Le ministre a fait de la lutte contre l’encombrement des classes son objectif primordial en réduisant substantiellement le nombre des élèves par classe. Il promet ainsi que 80% des classes seront à moins de 35 élèves et 50% à moins de 30 élèves. La réfection et la mise à niveau des établissements scolaires et des internats ne sont pas en reste. Le ministre veut en finir avec le matériel vétuste et les classes délabrées. Pour ce faire, son département s’est penché sur l’élaboration d’un vaste programme de mise à niveau de ces espaces scolaires pour la prochaine rentrée : renouvellement du mobilier scolaire, réhabilitation des façades et des espaces intérieurs des établissements scolaires, et remplacement des constructions préfabriquées par celles en dur.
D’après le département de tutelle, ce programme a été concrètement enclenché à travers un certain nombre de mesures. Il s’agit essentiellement de la mobilisation des fonds nécessaires pour les actions prioritaires du programme, l’élaboration et le déploiement des mécanismes d'intervention et la mobilisation des partenaires autour de ce programme. Pour la mise à œuvre de ces engagements, le ministère mise sur un partenariat avec le ministère de l’Intérieur via la conclusion d’une convention-cadre permettant d’exécuter les opérations de mise à niveau à travers les procédures de l’Initiative nationale pour le développement humain.
Autre chantier de taille, combler le déficit en personnel enseignant. Là, le ministère table sur le recrutement par contrat. Il sera ainsi procédé au recrutement d’environ 24.000 enseignants. En tout cas, le ministère de l’Éducation nationale a affirmé que les besoins réels en enseignants ont été identifiés, et le processus de recrutement a été effectivement lancé. Les futurs cadres recrutés, titulaires d’une licence, vont enseigner les deux niveaux, collège et lycée, et seront formés pour la prochaine rentrée scolaire avec possibilité de formation en ligne.
S’agissant des cadres, le ministère compte affecter 1.800 cadres en 2018 pour faire face au déficit enregistré au niveau des directeurs des écoles. Rappelons ici que 1.000 nouveaux cadres seront affectés cette année comme directeurs d'écoles primaires ou surveillants généraux de lycées. Par ailleurs, le ministère a accepté, cette année, 5.800 demandes de rapprochement des cadres du corps enseignant de leurs conjoints, sur un total de 6.500, tandis que pour l'enseignement primaire, presque toutes les demandes ont été acceptées, en l’occurrence 4.600 demandes sur un total de 4.700.
Enfin, pour aller de l’avant dans la réforme du système éducatif, telle qu’elle est envisagée par la vision stratégique du Conseil supérieur de l’éducation, le département de Hassad se penche sur l’élaboration de son plan d’action de réforme dont le lancement est prévu pour bientôt.
