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Le programme Maroc-FAO sur le point d’être lancé

Jusqu’au 18 mai se poursuit la formation au profit des journalistes maghrébins sur la protection des végétaux. Cet atelier, dispensé par la FAO, a permis à l’Institut national de la recherche agronomique d'être au fait de l’état d’avancement des travaux de la recherche scientifique à Sidi Bennour pour la lutte contre la cochenille, qui détruit actuellement des milliers d’hectares de figues de Barbarie, dans le but d’identifier les variétés résistantes à la cochenille et la mise au point d’un système de lutte biologique.

Le programme Maroc-FAO sur le point d’être lancé
Mohammed Sbaghi, directeur de recherche et chef du département de la protection des plantes à l’Institut national de la recherche agronomiques à Tanger le 15 mai 2017.

«Le Maroc est le seul pays au monde à avoir créé une filière dédiée au cactus», a tenu à préciser, à Tanger le 15 mai, Mohammed Sbaghi, directeur de recherche et chef du département de la protection des plantes à l’Institut national de la recherche agronomique (INRA). Cependant, cette culture utilisée dans l’alimentation humaine et animale, dans la production d’huiles essentielles et dans la lutte contre la désertification est ravagée par la cochenille du cactus. En collaboration avec l’Office national de sécurité sanitaire des produits alimentaires (ONSSA), l’INRA a initié, il y a six mois de cela, un projet de recherche à Sidi Bennour à El Jadida axé sur l’identification des variétés résistantes à la cochenille, la mise au point d’un plan de lutte biologique contre ce ravageur et sur la cartographie des zones infectées.

À Tanger, où se poursuit jusqu’au 18 mai l’atelier de formation des journalistes maghrébin sur la protection des plantes, Mohammed Sbaghi a indiqué que 740 plants de 300 écotypes différents ont été plantés dans la parcelle expérimentale afin de tester leur sensibilité à l’insecte ravageur «dans l’espoir de trouver des variétés résistantes». Les scientifiques de l’INRA et de l’ONSSA testent actuellement à Sidi Benour l’efficacité d’un insecte, la coccinelle, dans l’élimination d’un autre insecte, la cochenille, en s’en nourrissant. Selon Mohammed Sbaghi, les premiers résultats montrent qu’une fois introduites dans les parcelles expérimentales, les coccinelles débarrassent la plante de son parasite. Cette méthode pourra-t-elle être utilisée dans les conditions de culture qui s’étalent sur des milliers d’hectares ? C’est là le défi que s’attèlent à relever l’INRA et L’ONSSA. En appui à ces efforts, et à la demande du gouvernement marocain, d’après Noureddine Nasr, responsable de la production et protection des plantes au sein de l'agence des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), une convention entre les deux parties a été signée en avril dernier lors du dernier Salon international de l’agriculture à Meknès. Les 417.000 dollars sur une année serviront à identifier les variétés de figues de Barbarie résistantes à la cochenille et la mise au point d’un système de lutte biologique. Vu la rapidité avec laquelle la cochenille s’est répandue notamment dans les nouvelles plantations, le ministère de l’Agriculture a lancé, en juillet 2016, un plan d’urgence d’intervention. Ce plan comprend l’arrachage et l’incinération des plantations fortement infestées et le traitement chimique à base d’insecticide et d’huile minérale sur environ 2.000 hectares. À ce propos, Mohammed Sbaghi a fait savoir qu’un biopesticide a été testé avec succès dans la parcelle expérimentale de Sidi Bennour, mais dont le prix est trop élevé pour les agriculteurs. 

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