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Un programme très diversifié était au rendez-vous à Jbel Alem (province de Larache), avec des séances de «dikr» et de prières, ainsi que des conférences intellectuelles et religieuses. Comme nous l’a assuré Nabil Baraka, «Cet engouement ne se limite pas uniquement aux adeptes de la Tariqa, mais concerne aussi de nombreux chercheurs et oulémas du Maroc et du monde entier, qui sont venus en masse pour participer à cet événement où ils peuvent échanger entre eux autour de la culture de l’Islam et de l’existence. Cette édition a été également marquée par une forte présence de Chorfa sahraouis, notamment ceux de Rguibat, Laâroussiyine, les descendants du Cheikh Mae El Aïnayne, Ouled Dlim, Ouled Tidrarine, Aït Moussa et bien d’autres».
Ainsi, en dehors du Dikr et Samaâ, plusieurs rencontres furent animées, pendant les trois jours du Moussem, par des intellectuels, notamment la conférence du docteur Al Yaddi sur «La valeur du soufisme sunnite», puis celle de «La prière Machichie : une vision cosmique» par Badr Hamiri. Cet événement grandiose se distingue par le don royal remis, chaque année, par le Chambellan du Roi aux Chorfa Alamiyine. Le représentant des Chorfa Alamiyine a parlé, à ce propos, de l’intérêt du soufisme dans le soutien des valeurs de la paix et de la tolérance qui contribue, dans le cas de cette zaouïa, au développement de la région.
«D’ailleurs, cette édition, comme les précédentes, a participé à créer un pont entre le nord et le sud du Maroc, et ce à travers les nombreux visiteurs venus de tous les coins du Maroc. Notre objectif est, toutefois, de créer une dynamique dans la région par le biais d’expositions de coopératives, puis des activités folkloriques pour faire découvrir le patrimoine du terroir. Sans oublier que cette célébration constitue une opportunité pour mettre en valeur les vertus de l’Islam auquel les adeptes de cette Tariqa sont très attachés. Sachant que ce Moussem montre l’engagement des Marocains dans la promotion des principes qui relèvent de l’école machichiya chadiliya et ses valeurs spirituelles», explique Abdelhadi Barka qui n’a pas manqué d’ajouter que ce Moussem joue un rôle important pour réunir les différentes catégories religieuses et intellectuelles, puis créer une sorte de cohérence soufie qui ne laisse apparaître aucune disparité, donnant lieu à un dialogue de civilisations, à travers une assistance venant des quatre coins du monde. «Cette Tariqa est connue pour son ouverture, sa modération, sa tolérance et le dialogue constructif entre tous ceux qui cherchent la paix interne et le salut spirituel dans un temps où règnent des courants d’extrémisme religieux et une course vers tout ce qui est matériel», renchérit Abdelhadi Baraka.
