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Plus de 125 incendies se sont déclarés dans différentes régions du Royaume au cours des six premiers mois de 2017. Ces incendies ont provoqué la destruction de plus de 376 hectares, soit une moyenne de 3,2 hectares pour chaque incendie. C’est ce qu’a déclaré Abdeladim Lhafi, haut commissaire aux Eaux et forêts et à la lutte contre la désertification, lors d’une rencontre d’information organisée hier à Rabat. Selon lui, ce bilan demeure très positif dans la mesure où le taux de déclenchement des incendies a connu une baisse de 45% par rapport à la dernière décennie.
«Les incendies enregistrés au cours de cette année sont considérés comme des incendies moyens par rapport à ceux qui se sont déclarés au cours des années précédentes, notamment l’incendie Izarne dans la région d'Ouezane en 2005 qui avait ravagé plus de 4.500 hectares en l’espace de 48 heures et celui de Amskroud dans la région d’Agadir qui avait dévasté pas moins de 1.200 hectares il y a trois ans», explique M. Lhafi.
Ce dernier a toutefois appelé les citoyens et tous les utilisateurs des espaces forestiers, notamment les campeurs, les apiculteurs, les éleveurs et les ouvriers, à la vigilance pour éviter l’utilisation du feu pendant la période estivale : «Si la moyenne d’incendie reste actuellement au niveau habituel, il faut rester vigilant, car la saison estivale a à peine commencé et les indicateurs annoncent une montée de la température», note M. Lhafi. Évoquant l’incendie de Cap Spartel, qui s'est déclenché samedi dernier dans la région de Tanger, M. Lhafi a indiqué que ce dernier a ravagé 230 hectares et que les feux de forêt ont été maitrisés après trois jours seulement, grâce à l’usage de matériel très sophistiqué, notamment cinq avions canadairs, ainsi que l’intervention de tous les partenaires, notamment la Gendarmerie royale, les Forces armées royales, les Forces de l’air ainsi que les autorités locales. Fouad El Assali, président du Centre national de gestion des risques climatiques et forestiers, a déclaré que le bilan de cet incendie reste très positif dans la mesure où le feu a pu être maitrisé sans que l’incendie fasse des victimes ou des dégâts matériels.
«La zone forestière de Cap Spartel se situe en milieu urbain et les flammes attisées par le vent auraient pu se propager rapidement à cause de la nature de la végétation très dense et combustible, ce qui aurait pu endommager plus de 2.300 hectares et causer des dégâts humains et matériels, mais nous avons pu maitriser cet incendie à temps, grâce à une stratégie efficace de lutte contre les incendies et une coordination réussie entre les différents partenaires».
