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Les centrales syndicales se positionnent vis-à-vis du gouvernement

Les centrales syndicales fêtent de différentes façons le Premier mai. Elles sont partagées entre la dénonciation des actions de l'Exécutif portant atteinte aux droits de la classe ouvrière et le souhait d’ouvrir une nouvelle page avec un gouvernement qui affiche la volonté de remettre le dialogue social sur les rails.

Les centrales syndicales se positionnent vis-à-vis du gouvernement
Chaque centrale a choisi un circuit propre pour ses défilés.

Les festivités du Premier mai au Maroc se dérouleront, comme chaque année, selon le même rituel. Des défilés des différentes centrales syndicales sont programmés. Chaque centrale a choisi un circuit propre pour ses défilés et prévoit l’installation d’une tribune pour permettre aux dirigeants de se relayer pour lire un discours à l’occasion. Rien ne laisse présager que les traditionnelles festivités de la fête des Travailleurs vont changer cette année. Les préparatifs lancés par l’ensemble des centrales syndicales annoncent des festivités semblables aux précédentes.

C’est cependant le contexte qui change pour ce Premier mai, les festivités ayant lieu au lendemain de l’investiture du nouveau gouvernement. Le contexte est également marqué par les premiers signes positifs envoyés par le gouvernement en direction des organisations syndicales. En effet, après sa nomination, le ministre de l’Emploi, Mohamed Yatim, a entrepris une visite de courtoisie aux centrales syndicales les plus représentatives (voir : www.lematin.ma). Il s’agit de l’Union marocaine du travail (UMT), la Confédération démocratique du travail (CDT), l’Union marocaine des travailleurs au Maroc (UNTM) et l’Union générale des travailleurs du Maroc (UGTM). Ces réunions de courtoisie avec le département de l’Emploi ont été suivies, lundi et mardi derniers, de rencontres avec le Chef du gouvernement, Saad Eddine El Othmani.

Ces prises de contact ont permis d’afficher une ambiance de confiance, ce qui amène les syndicats à aspirer à une reprise du dialogue social dans les prochains jours. Les syndicats parlent ainsi de tourner la page de leurs relations avec le gouvernement Abdelilah Benkirane, qu'ils qualifient de négative, pour en démarrer une nouvelle sur de bonnes bases. À l’exception, bien évidemment, de l’UNTM, proche du Parti de la justice et du développement (PJD), qui considère que le bilan de l’ancien gouvernement est positif.

Quant aux syndicats qui n’ont pas été invités à la rencontre avec le Chef du gouvernement, ils ont déjà manifesté leur mécontentement. Ils entendent ainsi le faire savoir à l’occasion des festivités du Premier mai. C’est le cas tout particulièrement de la Fédération démocratique du travail (FDT) de Abdelhamid Fatihi. La centrale considère que l’avènement d’un nouveau gouvernement ne change rien à la situation sociale et à la relation avec les centrales syndicales. Selon la FDT, le fait que ce gouvernement soit dirigé par le PJD, le même parti qui avait dirigé l’ancien gouvernement, est le signe que la paix sociale et les acquis de la classe travailleuse resteront menacés. C’est la raison pour laquelle la FDT a lancé un appel à ses adhérents pour prendre part aux festivités du Premier mai sous le slogan : «Pour faire face aux régressions et pour renforcer les acquis». Pourtant, la FDT est connue pour être proche de l’Union socialiste des forces populaires (USFP) qui fait partie de la majorité gouvernementale que dirige le PJD.

Un autre syndicat, l’Organisation démocratique du travail (ODT), proche du Parti authenticité et modernité (PAM), formation dans l'opposition, a fait le même choix de dénoncer le gel du dialogue social et l’atteinte aux acquis des travailleurs. Le slogan choisi par l’ODT pour célébrer les festivités du Premier mai est : «Pour un nouveau contrat social fondé sur l’égalité, la dignité et la citoyenneté».

Par ailleurs, l’UGTM, proche du Parti de l’Istiqlal, même si elle fait partie des syndicats qui ont été reçus par le Chef du gouvernement mardi, a choisi de hausser le ton. Le syndicat a carrément décidé de boycotter les festivités du Premier mai. Il entend ainsi dénoncer le gel du dialogue social depuis cinq ans. Une position prise aussi pour dénoncer le refus par le gouvernement de mettre en application les mesures contenues dans l’accord du 26 avril 2011.

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