Menu
Search
Vendredi 26 Avril 2024
S'abonner
close
Vendredi 26 Avril 2024
Menu
Search
Accueil next Salon international de l'agriculture de Meknès

Les concessions faites par le G20 aux États-Unis

Le G20 est parvenu à éviter la rupture totale avec les États-Unis de Donald Trump sur le climat, maintenant une porte ouverte pour un retour hypothétique dans l'Accord de Paris, mais au prix de concessions risquées. La Turquie menace à son tour de se retirer de l'Accord de Paris.

Les concessions faites par le G20 aux États-Unis

À défaut d'une aide financière «qui tarde à venir», le Président turc, Recep Tayyip Erdogan, menace de retirer son pays de l'Accord de Paris sur le climat. Si cette menace venait à être exécutée, cet Accord adopté à Paris en décembre 2015 pour limiter le réchauffement climatique connaitrait sa deuxième fissure après l'annonce faite en juin dernier par le Président américain de se retirer de ce même Accord. À ce titre, le sommet du G20, qui se tenait en fin de semaine dernière à Hambourg, et qui réunissait les pays responsables de la plus grande partie des émissions polluantes de la planète, était particulièrement attendu. Au final, le texte validé isole sur le papier les États-Unis en jugeant l'accord «irréversible». Mais le front uni n'a tenu que quelques heures : le Président turc a menacé de ne pas ratifier l'Accord de Paris s'il n'obtenait pas des avantages financiers. «Après la décision prise par les États-Unis, notre position va dans la direction d'une non-ratification par le Parlement», a déclaré Recep Tayyip Erdogan.

Fait exceptionnel, les 19 autres pays ont concédé à Donald Trump un passage de la déclaration spécifiquement pour les États-Unis. Dans ce passage américain, les États-Unis disent s'engager en faveur d'une baisse des émissions, compatible néanmoins avec la croissance économique. Avec 5,30 milliards de tonnes de CO2 émises chaque année, les États-Unis sont le deuxième plus grand pollueur du monde après la Chine (10,33 milliards de tonnes). Le pays de l'Empire du Milieu, qui émet 29% des gaz à effet de serre, a réduit ses émissions de 0,7% en 2015, tandis que les États-Unis enregistraient une baisse de 2,6%.La raison de cette tendance baissière est le recours au charbon plutôt qu'aux énergies fossiles. Mais tous n'ont pas perdu espoir de ramener les États-Unis dans le giron mondial contre le réchauffement climatique. «Je ne désespère jamais de convaincre», a déclaré le Président français, Emmanuel Macron. Et Theresa May juge un tel retour de M. Trump «possible». La chancelière allemande Angela Merkel a dit elle, a contrario, ne «pas partager l'optimisme» de ceux qui croient à un retour des États-Unis. 


S.B. avec agences

Lisez nos e-Papers