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Les diasporas des pays de la région MENA : un gisement de capital humain inexploité

Les diasporas des pays du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord peuvent jouer un rôle fondamental dans l’intégration, l’entrepreneuriat et la croissance économique de cette région, et aider ces pays à devenir des acteurs économiques de premier plan au niveau mondial. C'est ce qui ressort d'un nouveau rapport de la Banque mondiale.

Les diasporas des pays de la région MENA :  un gisement de capital humain inexploité
Le rapport de la banque mondiale montre que les diasporas sont désireuses de se rendre utiles et de continuer d’agir, mais sont inquietes de la qualité du contexte économique dans leur pays d’origine.

La diaspora marocaine se distingue dans la région du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord (MENA) en matière de dépôt de brevets. En effet, les trois quarts des brevets déposés par les diasporas de la région sont l'œuvre de Marocains. C’est ce que montre une enquête de la Banque mondiale (BM) menée sur les ressortissants des pays de la région MENA. Ce sont ainsi quelque 844 brevets qui ont été enregistrés par des ressortissants marocains entre 2001 et 2010 venant. Dans un rapport, intitulé : «Promotion de l'intégration économique et de l'entrepreneuriat : mobilisation de la diaspora de la région Moyen-Orient et Afrique du Nord», récemment publié par l’institution, les expatriés marocains et leurs voisins de la région Moyen-Orient et Afrique du Nord démontrent leur engagement en faveur de l’évolution de leurs pays d’origine.

La BM cite d’ailleurs l’exemple de Bombardier. Pour l’organisme, l’investissement du groupe canadien au Maroc pour la construction de pièces d’aéronefs a pu avoir lieu, d’une part grâce aux facilités et à l’encouragement de l’État, mais également «aux contrats qu’un expatrié marocain occupant un poste de haut niveau au sein de la société Boeing avait établis». Pour la banque, les diasporas représentent un gisement inexploité de capital humain qui pourrait être mis à profit, surtout en période de crise. «Les diasporas des pays de la région MENA peuvent jouer un rôle fondamental dans l’intégration, l’entrepreneuriat et la croissance économique, et aider ces pays à devenir des acteurs économiques de premier plan au niveau mondial», précise l’institution. Le rapport met également en avant l’importance des populations émigrées, attestant qu’elles sont à même de dynamiser le commerce, l’investissement et le transfert de technologie. Toutefois, elle pointe du doigt l’importance pour les pouvoirs publics et autres organisations internationales de développement renforcent leurs liens et leurs collaborations avec les diasporas. «Plus de 20 millions de ressortissants de la région MENA résidents à l’étranger, et nous avons tendance à ne voir en eux que des pourvoyeurs de fonds, explique Hafez Ghanem, vice-président de la Banque mondiale pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord.

En s’appuyant sur les données recueillies dans le cadre de l’enquête en ligne et d’entrevues menées auprès d’environ 1.000 membres de la diaspora de la région, disséminés à travers le monde, le rapport montre que ceux qui vivent à l’étranger sont désireux de se rendre utiles et de continuer d’agir, mais expriment aussi de profondes inquiétudes envers la qualité du contexte économique dans leur pays d’origine.
Les résultats indiquent que 85% des répondants ont pour priorité de donner en retour à leur pays, 87% souhaitent consacrer du temps au mentorat individuel dans leur pays d’origine, et 68% investir des capitaux et réaliser des échanges commerciaux avec leur pays d’origine.

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