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Les difficultés d’insertion des MRE sur le marché du travail

Les émigrés marocains souffrent d'un taux de chômage élevé dans les principaux pays d’accueil de l’OCDE, à l’exception du Canada et des États-Unis. Ce sont les conclusions du rapport «Talents à l’étranger», relatif à la diaspora marocaine, élaboré par l’OCDE et qui vient d’être publié.

Les difficultés d’insertion  des MRE sur le marché du travail
Le taux de participation des MRE au marché du travail dans les pays de l’OCDE est supérieur de plus de deux points à celui des émigrés de ceux de la région MENA.

Selon un nouveau rapport de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), intitulé «Talents à l’étranger : une revue des émigrés marocains», les Marocains résidant à l’étranger (MRE) occupent des emplois peu qualifiés et quelques milliers parmi eux occupent également des emplois hautement qualifiés. En effet, le rapport examine la situation des émigrés marocains sur le marché du travail et aborde la question de leur intégration. Les données mises en avant dans ce document montrent que près d’un demi-million d’émigrés marocains sont au chômage dans les 35 pays de l’OCDE, soit près de 30% de la population active marocaine dans ces pays. ces informations sont tirées des données de 2010-2011 de la base de données de l’OCDE sur les migrations internationales.

Le rapport «Talents à l’étranger», relatif aux MRE, souligne que «cette intégration délicate des émigrés marocains sur le marché du travail affecte aussi leurs descendants, mais dans une moindre mesure». Les rédacteurs de ce rapport soutiennent que la situation sur le marché du travail des migrants dépend de plusieurs facteurs. Ils citent, tout d’abord, les caractéristiques personnelles, notamment le niveau d’éducation, éléments qui déterminent les opportunités et le niveau d’intégration des émigrés. Le lieu d’obtention des diplômes est un autre déterminant de l’intégration sur le marché du travail, les personnes ayant été scolarisées dans le pays d’accueil obtenant en moyenne de meilleurs résultats. L’intégration sur le marché du travail dépend aussi de l’âge des émigrés, vu que les plus jeunes rencontrent des difficultés plus importantes pour s’insérer sur le marché du travail.

Par ailleurs, le rapport de l’OCDE précise que la participation des MRE au marché de l’emploi diffère selon les pays. Il avance ainsi que les deux tiers des émigrés marocains y participent dans les pays de l’OCDE. Or leur taux de participation au marché du travail est supérieur de plus de deux points à celui des émigrés des pays de la région MENA.

En ce qui concerne le chômage, près de 450.000 émigrés marocains sont au chômage dans les pays de l’OCDE, problématique d'autant plus préoccupante pour les émigrés marocains que le chômage a fortement augmenté entre 2000-2011. Car il faut le dire, les émigrés marocains ont été fortement touchés par la crise économique, surtout ceux peu diplômés, que l’on retrouve dans de grandes proportions en Espagne ou encore en Italie. Néanmoins, insiste le rapport, l’intégration des émigrés marocains et de leurs descendants sur le marché du travail est réussie dans les pays d’Amérique du Nord (États-Unis et Canada), des zones où les politiques de sélection ont attiré les plus diplômés. Enfin, les diplômes acquis au Maroc semblent être mal valorisés dans les pays d’accueil.

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