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Les étudiants marocains de plus en plus séduits par le mandarin

Face à la montée en puissance de l’économie chinoise, maitriser le mandarin est devenu un véritable atout professionnel. Conscients de cette situation, de plus en plus d’étudiants marocains se mettent aujourd’hui à apprendre cette langue.

Les étudiants marocains de plus en plus séduits  par le mandarin

Il y a quelques années, parler chinois relevait de l’insolite. Aujourd’hui, le «made in China» et la force de l’économie chinoise ont changé la donne. Le mandarin est devenu une compétence obligatoire pour percer dans les affaires. En effet, cette langue joue un rôle de plus en plus important sur la scène commerciale internationale. Conscients de cette situation, les étudiants marocains sont de plus en plus attirés par l’apprentissage et la maitrise de la langue chinoise qui est aujourd’hui la deuxième langue mondiale après l’anglais. Afin de suivre cette tendance, des centres d’apprentissage de langues privés, mais aussi les universités, accordent de plus en plus d’importance à cette langue. «En plus de l’apprentissage de la langue, le poids économique et politique de la Chine prend de l’importance depuis des décennies qu’il est grand temps pour que l’enseignement du mandarin soit fortement promu au Maroc.

Cela va nous permettre d’être en mesure de profiter davantage d’une coopération positive avec ce géant et participer à la promotion de l’échange culturel entre le monde arabe en général et la Chine», souligne Karima Yatribi, Directrice de l’Institut Confucius et Professeur de l’Enseignement supérieur à la Faculté des lettres et des sciences humaines relevant de l’Université Mohammed V de Rabat. Et d’ajouter : «Le Premier Confucius a été créé à Rabat en 2009 en partenariat entre l’Université Mohammed V et l’Université de Pékin pour les études internationales. Nous avons aussi créé une antenne du Confucius à l’Université Ibn Zohr à Agadir et nous avons atteint le chiffre de plus de 1.200 inscrits. En outre, nous avons signé une série de partenariats avec le centre des Études africaines et asiatiques ainsi qu’avec l’OFPPT pour enseigner la langue chinoise. Le nombre des étudiants a atteint les 200 inscrits. Par la suite, un autre institut a vu le jour à Casablanca en 2013 dans le cadre d’une convention entre l’Université Hassan II et l’Université de Shanghai. En septembre 2016, un autre institut Confucius a été créé par l’Université Abdelmalek Essaadi à Tétouan.»

L’Institut Confucis de Rabat, qui se trouve à la Faculté des lettres et sciences humaines de l’Université
Mohammed V, propose aux étudiants et aux professeurs de cette université souhaitant apprendre à maitriser cette langue de suivre des cours de mandarin contre une somme de 300 DH à verser une seule fois au début de chaque année. Les étudiants des autres facultés paient 400 DH par an. Quant aux fonctionnaires et autres employés, ils paient 1.600 DH. Ces cours sont donnés par des professeurs chinois venus de l’Université de Pékin pour les études internationales. Mais pour pouvoir bien assimiler les cours de la langue chinoise, l’assiduité est essentielle et deux années sont nécessaires pour pouvoir parler.

D’après la directrice de l’institut, le total des cotisations versées permet non seulement de payer les droits d’inscription, d’accéder à quatre heures de cours par semaine, mais aussi de participer aux activités organisées par l’Institut, comme par exemple des cours de poésie, de danse, de cuisine ou d’arts martiaux. «Vu que nous avons créé aussi la première filière des études chinoises depuis 2012, nous en sommes à notre troisième promotion et la plupart des étudiants sont partis en Chine pour poursuivre leurs études. Bien entendu, l’institut Confucius facilite le voyage et les contacts des étudiants marocains qui ont réussi aux examens du HSK et du HSKK et qui permet aussi aux étudiants d’aller séjourner en chine pour une durée de 4 mois au cours desquels ils assistent aux cours dans des départements de spécialité semblable à celle qu’ils ont à l’université de Pékin», indique Karima Yatribi.


Questions à Karima Yatribi, directrice de l’Institut Confucius 

«L'Institut vise à encourager l’apprentissage du chinois au Maroc, notamment dans les milieux étudiants»

L'institut Confucius est présent au Maroc depuis 2009, quelle est sa mission ?
Inauguré le 5 décembre 2009, l’Institut Confucius est né d’un partenariat entre l’Université Mohammed V et l’Université de Pékin pour les études internationales. Le Maroc rejoint donc les pays où sont répartis près de 3.000 autres Instituts Confucius. Ceci a été réalisé dans le cadre de la signature du protocole d’accord du 26 mars 2008 entre l’ambassadeur de Chine au Maroc et le président de l’Université Mohammed V de Rabat. L’objectif de l’inauguration de cet Institut est d’encourager l’apprentissage du chinois au Maroc, notamment dans les milieux étudiants, mais aussi dans la société dans sa globalité. L’Institut contribuera sûrement à la promotion de l’échange culturel entre le monde arabe en général et la Chine qui s’ouvre davantage sur les autres cultures et civilisations.

Une importante délégation chinoise de l'Université Internationale de Pékin a effectué dernièrement une visite à l'Université Mohammed V de Rabat, comment s’est passée cette visite ?
Il s’agit d’une délégation officielle venue de Chine et qui est composée des membres du Conseil d’administration de l’Université internationale de Pékin avec qui nous avons eu un entretien très fructueux.
Cette rencontre a été présidée par Said Amzazi, président de l’Université
Mohammed V. Plusieurs projets de coopération et d’échange ont été soulevés afin de mener à bien ce partenariat entre les deux universités.

Y-a-t-il des activités organisées par l'Institut au profit des étudiants ?
Oui, bien sûr. Et justement, ce dimanche 23 avril de 11h à 12h 30 aura lieu à la Faculté des lettres et des sciences humaines de Rabat (près de Bab Rouah) le concours annuel pour désigner l’étudiant qui va représenter le Maroc à la compétition internationale de la langue chinoise pour les étudiants étrangers «Pont chinois». Le concours consistera à tester les connaissances et les compétences linguistiques, artistiques…

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