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Dans la catégorie «fiction et long métrage» de la compétition officielle de la 25e édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou, deux films représenteront le cinéma marocain : «A mile in my shoes» et «À la recherche du pouvoir perdu». Réalisés respectivement par Saïd Khallaf et Mohamed Ahd Bensouda, ces deux films seront en lice aux côtés de 20 autres longs métrages de 15 pays. C’est ce que viennent de révéler les organisateurs de cet événement, lors d’un point de presse tenu jeudi à Abidjan.
Le film «A Mile in my shoes» du réalisateur marocain Saïd Khallaf, Grand Prix de la dernière édition du Festival de cinéma de Saïdia et qui représentera le Maroc aux Oscars 2017, retrace le parcours d’un adolescent qui a toujours vécu dans la misère et la souffrance avant de décider de se venger d’une société sévère et intolérante. L’opus raconte la vie de «Saïd», personnage incarné par Amine Ennaji. Ce jeune vit dans l’un des quartiers les plus démunis de Casablanca. Depuis son plus jeune âge, il a enduré plusieurs types de souffrances : dans la famille, c’est son beau père qui l’agresse comme il agresse sa maman et sa sœur. Dans la rue, ce sont les voyous qui veulent abuser de lui sexuellement et profiter de lui pour se faire de l’argent. Et même en tant qu’apprenti avec des artisans, Saïd a été victime de tentatives de viol de la part de ses employeurs. En prison aussi, Saïd n’échappe pas à cette malchance qui le poursuit partout. Le deuxième film qui représentera le Maroc lors de cette 25e édition du Fespaco, «À la recherche du pouvoir perdu» de Mohamed Ahd Bensouda, relate l'histoire du général Untel, un mordu du pouvoir, menant une vie paisible et calme dans sa prestigieuse demeure.
Le général, incarné par l'acteur Azelarab Kaghat, essaie de poétiser sa vie en meublant le programme de son quotidien par ses activités professionnelles, ses loisirs, notamment le sport, la lecture des livres et le jeu d'échecs. Il partage ce plaisir avec son ami de guerre qui est également un colonel de son âge. Dans la villa du protagoniste, tout se passe en toute harmonie. La belle gouvernante, le jardinier et les deux soldats, un chauffeur et un électricien, assurent au maitre des lieux tout le confort et le bonheur. Tout se passe de manière sereine dans la vie du général célibataire jusqu'au jour où une belle chanteuse, animant des nuits nocturnes dans un cabaret, vient rythmer sa vie en habitant en face de sa villa et en chantant merveilleusement. Sa voix si douce et sa beauté captivantes séduiront le général. Cette rencontre inattendue finit par déboucher sur un mariage. Aux côtés de la Côte d’Ivoire, pays invité d’honneur de cette édition, les aficionados du septième art auront à apprécier une série de films issus de Tanzanie, Sénégal, Éthiopie, Burkina Faso, Bénin, Guadeloupe, Algérie, Cameroun, Tunisie, Ghana, Afrique du Sud, Mali et du Niger. Lors de la cérémonie de présentation de ce festival, le ministre ivoirien de la Culture et de la francophonie, Maurice Kouakou Bandaman, a expliqué que le choix de son pays en tant qu’invité d’honneur de cette édition lui permettra de mettre en avant la richesse et la diversité de son patrimoine culturel. Lors de cette édition, organisée autour du thème «Formation et métiers du cinéma et de l’audiovisuel», des longs et des courts métrages, des films documentaires, des séries télévisées et des films des écoles africaines du cinéma seront primés. Sept salles ont été retenues pour la projection des films sélectionnés.
