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L'exposition «Or de l’Afrique : parcours et destinées» présentée à Rabat

«Or de l’Afrique : parcours et destinées» est l’intitulé de l’exposition présentée, jusqu’au 31 octobre, au Musée Bank Al-Maghrib, et ce dans le cadre de l’événement «L’Afrique en Capitale». Une prestation qui met en exergue les relations ancestrales entre le Royaume du Maroc et l’Afrique subsaharienne à travers des échanges reposant sur l’or. Ce qui confirme la longue et fructueuse histoire de ces rapports culturels et commerciaux qui se sont distingués par des échanges très importants, notamment en matière d’or.

L'exposition «Or de l’Afrique : parcours  et destinées» présentée à Rabat
L'exposition «Or de l’Afrique» se poursuit jusqu’au 31 octobre au Musée Bank Al-Maghrib.

L’exposition trace le parcours de ce commerce, depuis l’extraction de l’or jusqu’à sa destination finale, qui est la frappe monétaire, en passant par le négoce caravanier. «Dans cet événement majeur de “l’Afrique en Capitale”, nous avons estimé qu’il était intéressant de faire découvrir au large public les relations du Maroc avec le reste de l’Afrique subsaharienne qui furent établies depuis des siècles. Et pour dire également que ces relations ont toujours été excellentes et n’ont jamais été interrompues, sauf pour des raisons sécuritaires. D’ailleurs, les gravures existant au sud du Maroc révèlent bien la profondeur de ces liens, dont l’objet matériel principal n’était autre que l’or.

Cette noble matière qui prenait tout un parcours et grâce à laquelle plusieurs axes de commerce caravanier se sont multipliés avec le temps, depuis le Maroc en traversant toute l’Afrique subsaharienne. Ce qui a permis la création de nombreux centres urbains très actifs dans ces échanges aussi bien au Maroc qu’en Afrique. Les plus importants sont Sijilmassa, Aghmat, Fès, Marrakech, Nûl Lamta, Ceuta sur la rive nord du Sahara et Aoudaghost, Tombouctou, Gao et Djenné sur la rive sud», souligne Abderrahim Chaaban, directeur du Musée Bank Al-Maghrib, qui n’a pas manqué de préciser que ces échanges furent, de tout temps, gagnant-gagnant. «Car le Maroc donnait d’autres produits, en particulier le sel gemme, en contrepartie de l’or qu’il recevait. Une matière qui est vitale dans le quotidien de ces pays afin de lutter contre la température et l’humidité. Donc, depuis l’antiquité jusqu’à nos jours, ces rapports sont toujours restés positifs des deux côtés. Le Maroc n’a jamais exploité les richesses de l’Afrique pour son seul compte. Il y avait toujours un échange mutuel.

Cette exposition est une occasion pour expliquer ceci et dévoiler la vraie histoire. Sachant que ces échanges historiques ont eu leur influence sur plusieurs secteurs, notamment dans l’architecture, les vêtements, la musique… Ce qui permet de dire que cette exposition constitue un point fort au moment du retour du Maroc dans l’Union africaine», précise Abderrahim Chaaban. En effet, l’exceptionnelle exposition offerte à voir au Musée Bank Al-Maghrib trace ce parcours, d’une manière professionnelle, et ce à travers les nombreuses pièces de monnaie de la collection privée du Musée, puis d’autres objets (manuscrits, vêtements…) empruntés au ministère de la Culture et de la Fondation nationale des musées. «Ces liens sont démontrés par une documentation historique aussi riche que diversifiée et une union politique entre les deux rives du Grand Sahara, qui a sous-tendu une union culturelle encore plus profonde, favorisée par un commerce transsaharien intense et une mobilité des hommes, des idées et des cultures matérielles entre les deux entités». Tous ces matériaux d’échange dévoilés dans cette manifestation, à savoir or, argent, objets de luxe et sciences,
permettent de replacer le Maroc dans l’histoire de l’Afrique et de montrer l’ampleur de ses relations avec
les pays africains. 

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