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L'ONU lance un appel de fonds de 2,1 milliards de dollars

Les Nations unies ont lancé mercredi un appel de fonds de 2,1 milliards de dollars pour venir en aide à 12 millions de Yéménites, dans un pays où le risque de famine est plus que jamais d'actualité.

L'ONU lance un appel de fonds de 2,1 milliards  de dollars
Quelque 10,3 millions de personnes sont sévèrement affectées par le conflit et ont besoin d'«assistance humanitaire immédiate» pour vivre, dont 2,1 millions d'enfants. bPh. DR

«Deux années de guerre ont dévasté le Yémen et des millions d'enfants, de femmes et d'hommes ont désespérément besoin de notre aide», a affirmé le chef des opérations humanitaires de l'ONU, Stephen O'Brien.
Ce dernier a plaidé en faveur d'un «accès rapide et sans entraves» ainsi que pour la mise à disposition de «ressources adéquates pour répondre aux besoins». «Les partenaires humanitaires sont prêts à travailler. Mais ils ont besoin d'un accès rapide et sans entraves et de ressources adéquates pour répondre aux besoins humanitaires», a-t-il ajouté, lors de la présentation de l'appel de fonds lancé par les Nations Unies à Genève. Environ 18,8 millions de personnes, soit plus des deux tiers de la population, ont besoin d'aide au Yémen, selon l'ONU. Quelque 10,3 millions d'entre eux sont sévèrement affectés par le conflit et ont besoin d'«assistance humanitaire immédiate» pour vivre, dont 2,1 millions d'enfants qui souffrent de malnutrition, selon l'ONU.

Les Nations unies et leurs partenaires humanitaires ont apporté leur assistance à 5,6 millions de personnes en 2016, mais cette année ils espèrent venir en aide à 12 millions. Le Yémen est déchiré par un conflit depuis la prise de contrôle début 2015 de la capitale Sanaa et d'autres parties du pays par les rebelles houthis, après le renversement du gouvernement légitime.

Plus de 7.400 personnes ont été tuées et plus de 40.000 autres ont été blessées dans le conflit au Yémen où toutes les médiations de l'ONU et sept cessez-le-feu ont échoué.
Le pays est presque entièrement dépendant des importations, dont une grosse partie arrive par le port stratégique de Hodeïda. En outre, la fermeture de l'aéroport de Sanaa depuis août 2016 pèse lourd sur le sort des civils, car les Yéménites ne peuvent pas aller se faire soigner à l'étranger. 

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