Menu
Search
Dimanche 05 Mai 2024
S'abonner
close
Dimanche 05 Mai 2024
Menu
Search
Accueil next Économie

Masen négocie une nouvelle formule avec la Banque mondiale

Masen négocie avec la Banque mondiale un redéploiement et un renforcement du soutien technique et financier au projet Noor-Ouarzazate pour couvrir l’ensemble du Plan solaire, y compris le nouveau projet Noor-Midelt. Cette nouvelle ingénierie financière est censée mieux aider le Maroc à atteindre ses objectifs en énergies renouvelables à l’horizon 2030.

Masen négocie une nouvelle formule avec la Banque mondiale
Jusqu’ici, la Banque mondiale a approuvé 600 millions de dollars au profit de Noor Ouarzazate, en plus de 216 millions via le Fonds pour les technologies propres. Ph. Saouri

Après avoir accordé 600 millions de dollars à Noor Ouarzazate I, II et III (sans compter les financements consentis via le Fonds pour les technologies propres), la Banque mondiale était sur le point d’approuver un prêt de 400 millions de dollars pour cofinancer Noor Midelt I. Seulement, ce prêt vient d’être abandonné, non pas pour annuler le financement de Noor Midelt I, mais de commun accord entre la Banque mondiale et Masen (l’agence marocaine pour l’énergie durable). Cet accord vise une restructuration, voire une nouvelle ingénierie financière pour renforcer l’appui de l’institution de Bretton Woods au Plan solaire. «La Banque mondiale poursuit son appui au plan solaire Noor. Elle souhaite un redéploiement et une augmentation de son soutien technique et financier au projet Noor-Ouarzazate pour couvrir l’ensemble du Plan solaire marocain Noor, incluant le nouveau projet Noor-Midelt, dans le but d’en élargir la portée et d’aider le Royaume à atteindre ses objectifs en énergies renouvelables à l’horizon 2030», déclare au «Matin-Éco» le bureau de la Banque mondiale au Maroc.

Masen confirme ce redéploiement. Selon le président du directoire de l’Agence, Mustapha Bakkoury, au lieu de financer projet par projet, Masen et la Banque mondiale négocient une offre globale couvrant les financements des centrales solaires actuelles et futures développées par Masen. «C’est un gage de confiance pour le Plan solaire Noor», assure Mustapha Bakkoury au «Matin-Éco».

Rappelons qu’en 2011, la Banque mondiale avait approuvé un prêt de 200 millions de dollars pour cofinancer la première tranche du complexe solaire Noor Ouarzazate (Noor Ouarzazate I, 160 mégawatts – MW), en plus d’un crédit de 97 millions de dollars via le Fonds pour les technologies propres, dont la Banque assure l’administration. En 2014, la Banque mondiale avait accordé à la deuxième tranche du projet (Noor Ouarzazate II et III d'une capacité globale de 350 MW) un prêt de 400 millions de dollars et un autre financement de 119 millions de dollars assuré par le Fonds pour les technologies propres.

Pour ce qui est de Noor Mildet I (un marché en cours d’adjudication pour une capacité projetée entre 600 et 800 MW via deux centrales solaires), le coût global du projet est estimé à 2,2 milliards de dollars. Le montage financier envisagé prévoit la contribution de la banque allemande KfW (750 millions de dollars), la Banque africaine de développement (260 millions de dollars), la Banque européenne d'investissement (200 millions de dollars), le gouvernement français, dont l’Agence française de développement (100 millions de dollars) et le Fonds pour les technologies propres (50 millions de dollars). Le reste sera apporté par la Banque mondiale et Masen.

Lisez nos e-Papers