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La neuvième édition des Assises de l’agriculture se tient aujourd’hui à Meknès sous le thème «Agriculture et sécurité alimentaire au fil de l’eau». Avec 70% de la consommation mondiale, l'agriculture est le secteur d'activité le plus consommateur d'eau, tandis que dans de nombreux pays en développement, dont ceux du Maghreb, ce chiffre varie de 85 à 95%. «L'agriculture irriguée au Maroc, bien qu'elle n’occupe que 15% des superficies cultivées, contribue à environ 45% en moyenne de la valeur ajoutée agricole et intervient pour 75% des exportations agricoles», souligne le ministère de l'Agriculture.
D'après la même source, l'irrigation contribue en moyenne à hauteur de 99% pour la production de sucre, 82% pour les cultures maraîchères, 100% pour les agrumes, 75% pour les fourrages et 75% pour le lait. Il n’est donc pas fortuit que le ministère de l’Agriculture ait lié la sécurité alimentaire à la gestion raisonnée de l’irrigation. Afin de préserver ses ressources hydriques, le Maroc a lancé plusieurs plans qui devraient, à l’horizon 2030, permettre d’économiser 2,4 milliards de m3 par an. Dans sa lutte contre l'impact des changements climatiques, le Maroc a adopté en 2015 un plan de renforcement de la résilience pour atteindre un taux de 100% d'épuration des eaux usées et une économie en eau d'irrigation de 2,4 milliards m3 par an à l'horizon 2030.
À l'échéance 2020, ce plan prévoit également la substitution de 85 millions de m3 par an des prélèvements des nappes souterraines par les eaux de surface. Ce plan a été soumis à la Convention-cadre des Nations unies pour le changement climatique en juin 2015. Au lendemain des Assises, le 18 avril, se tiendra la 12e édition du SIAM jusqu’au 23 avril sous le thème «Agrobusiness et chaines de valeur agricole durables». L’Italie, troisième pays agricole de l’Union européenne avec une production du secteur de 50 milliards d’euros, est le pays à l’honneur. Le volume des échanges de produits agricoles entre l’Italie et le Royaume avoisine les 300 millions d’euros par an, avec un solde positif de 72% pour le Maroc. En 2016, la Péninsule italienne a importé plus de 200 millions d’euro des produits alimentaires du Maroc, notamment des poissons, des fruits de mer et des mollusques traités et conservés, et des fruits et légumes également transformés et conservés.
