Le Parti de l’Union socialiste des forces populaires (USFP) n’a jamais été aussi proche de la future majorité gouvernementale depuis le début des consultations en octobre dernier. En effet, dans sa dernière réunion, le secrétariat général du Parti de la justice et du développement (PJD) semble avoir levé les restrictions qu’il avait imposées à l’ancien Chef du gouvernement en ce qui concerne son alliance avec le parti de la rose.
Le communiqué, publié à l’issue de cette rencontre, appelle le nouveau Chef du gouvernement, Saad Eddine El Othmani, «à constituer une majorité forte et confortable». C’est ce passage du communiqué en particulier qui ouvre la porte à une possible entrée de l’USFP au gouvernement, selon plusieurs observateurs. En effet, pour s’assurer une majorité confortable au sein des deux Chambres du Parlement, le Chef du gouvernement pourra compter sur les 20 sièges obtenus par le parti présidé par Driss Lachgar lors de dernières législatives.
Toutefois, la nouvelle position prise par l’USFP, qui a décidé de mener les consultations sans l’appui du Rassemblement national des indépendants (RNI), comme c’était le cas lors des premiers rounds de tractations, risque de lui rendre la tâche un peu plus difficile. En effet, les leaders du PJD pourraient éprouver une certaine gêne à impliquer les socialistes dans le gouvernement, après les avoir rejetés il y a quelques jours, faisant ainsi durer le blocage.
S’agissant de la date des prochaines consultations, le communiqué du PJD n’a pas évoqué le sujet. Toutefois, ne disposant pas d’autant de marge que son prédécesseur, Abdelilah Benkirane, M. El Othmani est dans l’obligation d’accélérer le processus de formation de son gouvernement. Des sources proches du parti ont affirmé que la reprise des tractations est prévue pour cette fin de semaine. Le nombre de partis concernés par ce nouveau round s’est réduit, après l’annonce officielle du Parti authenticité et modernité (PAM) qui préfère rester dans les rangs de l’opposition.