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Peu de réponses aux grands enjeux, mais une élection très ouverte

Jamais une élection à la présidence de la Confédération africaine n’a suscité autant de mobilisation. Les deux candidats à la présidence de la CAF jettent leurs dernières forces dans la bataille sur le terrain ou en coulisse. D’un côté, le président sortant Issa Hayatou met en avant son bilan depuis son élection en 1988. De l’autre, son challenger, le Malgache Ahmad Ahmad, mise sur le changement et la remise à niveau de la CAF. C’est donc deux visions, deux styles et deux programmes différents qui vont s’affronter demain pour le poste de la présidence de l’instance de football africain.

Peu de réponses aux grands enjeux, mais  une élection très ouverte
Ahmad Ahmad président de la Fédération malgache-Issa Hayatou président sortant de la CAF.

Hayatou réussira-t-il à être réélu pour la huitième fois consécutive ? Ses partisans y croient dur comme fer. Certes, le Camerounais s’est fait très discret pendant toute sa campagne, mais son équipe a été très active. Elle met en avant les signatures commerciales avec Lagardère et Total, les dernières augmentations des dotations des différentes compétitions continentales, le nouveau format des coupes passant de 8 à 16 en phase de groupes et les finances saines de l’institution. En plus de ses réalisations, Hayatou, qui a passé 29 ans à la tête de la CAF, dispose de grands soutiens capables de lui garantir une nouvelle victoire. En revanche, rien ne filtre sur son programme pour les quatre prochaines années.

En face, il y aura le Malgache Ahmad Ahmad. Il est certes peu connu en Afrique, mais il part avec l’appui du Conseil des associations de football en Afrique australe (Cosafa), qui a ouvertement soutenu sa candidature. Mathématiquement, ce soutien équivaut à 14 voix. Et dans les coulisses, il se murmure qu’Ahmad Ahmad est le candidat du président de la FIFA, Gianni Infantino, même si ce dernier refuse de prendre position pour l’un ou l’autre candidat.

Élections des membres du comité exécutif

En plus de l’élection à la présidence, la CAF procédera également à l’élection des membres du comité exécutif. Au total, sept membres seront élus à raison d’un représentant pour chaque zone, à l’exception de la zone Sud qui élira deux représentants. Le continent africain est réparti en six zones : Nord, Ouest A, Ouest B, Centre, Centre-Est et Sud. Concernant la zone Nord, la lutte pour le siège au comité exécutif sera entre le président de la Fédération royale marocaine de football, Fouzi Lekjaa, le Libyen Anwar El Tashani et l’Algérien Mohamed Raouraoua. Un poste sera également réservé à une femme. La lutte pour ce siège opposera Isha Johansen (Sierra Leone) et Lydia Nsekera (Burundi). En parallèle à l’élection des membres du comité exécutif, la CAF devra élire également ses représentants au sein du Conseil de la FIFA, dont une femme. 

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