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«Le 16 février à Bonn, une rencontre avec le secrétaire d'État Rex Tillerson est prévue et est en train d'être préparée», a déclaré la porte-parole du ministère, Maria Zakharova, citée par des agences russes. «L'idée est de discuter des principales crises internationales dans lesquelles nos pays coopèrent ou doivent coopérer», a-t-elle ajouté. «Nous allons, bien sûr, discuter (de l'Ukraine) et d'autres questions d'importance (...), comme nos relations diplomatiques qui étaient dans une impasse avec la précédente administration», a encore précisé Maria Zakharova.
Outre Rex Tillerson, Sergueï Lavrov rencontrera aussi son homologue allemand Sigmar Gabriel pour la première fois depuis la récente nomination de ce dernier. La rencontre entre Rex Tillerson et Sergueï Lavrov survient à un moment où les responsables russes semblent de plus en plus inquiets du changement de ton de Donald Trump, réputé proche des Russes et de qui ils espéraient une levée rapide des sanctions économiques et un réchauffement des relations. Le porte-parole de la Maison-Blanche, Sean Spicer, a assuré mardi que «le Président Trump a été incroyablement ferme face à la Russie» et qu'il attend «du gouvernement russe une désescalade de la violence et le retour de la Crimée» à l'Ukraine. En réponse aux propos tenus par le porte-parole de Donald Trump, le ministère russe des Affaires étrangères a fait savoir mercredi que la Russie ne rendra pas la Crimée à l'Ukraine. «Nous ne restituons pas notre propre territoire. La Crimée est un territoire appartenant à la Fédération de Russie», a déclaré Maria Zakharova, porte-parole du ministère, lors d'un point de presse.
À signaler que la question des relations entre les États-Unis et la Russie demeure aussi un sujet sensible à Washington. Le conseiller présidentiel Michael Flynn est au cœur d'une controverse pour avoir eu une conversation téléphonique avec l'ambassadeur russe à Washington Sergueï Kislyak avant que Donald Trump soit investi. Le droit américain interdit à des citoyens de s'ingérer dans la politique étrangère du pays. L'enjeu est de déterminer si à l'occasion de ce contact téléphonique Michael Flynn a évoqué la possibilité d'une levée des sanctions lorsque Trump serait au pouvoir. Interrogé sur cette question, le porte-parole du Kremlin Dmitry Peskov a déclaré que Flynn et Kislyak n'avaient pas discuté d'une levée des sanctions économiques prises contre la Russie pour son ingérence dans le conflit ukrainien. Interrogé ensuite sur des négociations entre représentants russes et américains sur un assouplissement des sanctions, Peskov a déclaré : «nous avons déjà dit qu'il n'y avait pas de telles discussions».
