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Saâd Eddine El Othmani mise sur le numérique pour la mise à niveau de l’administration

Le Chef du gouvernement, Saâd Eddine El Othmani, mise sur le numérique pour la mise à niveau de l’administration marocaine. C’est ce qui ressort nettement de sa feuille de route pour les cinq prochaines années (2017-2021). Celle-ci prévoit une réforme globale et profonde de l’administration, se basant principalement sur le numérique et sur la gestion axée sur les résultats (GAR), qui est un nouveau mode de gestion basé sur une liaison étroite entre les résultats souhaités et les moyens mis en œuvre pour les atteindre.

Saâd Eddine El Othmani mise sur le numérique pour  la mise à niveau de l’administration
Saâd Eddine El Othmani promet l’adoption de la «Charte des services publics», prévue par l’article 157 de la Constitution.

L'objectif est de rationaliser et de rendre efficace la dépense publique. Dans ce sens, le programme gouvernemental prévoit la mise en place d’un cadre réglementaire visant la simplification et la numérisation des procédures administratives. Celles-ci devraient être, obligatoirement, publiées sur le portail «service public» et sur d’autres canaux. Il s’agit en particulier des procédures relatives à l’expropriation, l’entreprise, l’amélioration du climat des affaires et les Marocains résidant à l’étranger. À défaut d’engagements fermes et chiffrés, le programme prévoit une batterie de mesures visant l’amélioration du service public.

Au menu, la mise en place d’un système global de gestion des plaintes imposable aux administrations publiques, aux établissements publics et aux collectivités territoriales, la dématérialisation progressive des démarches administratives, la révision du système de la fonction publique et des mécanismes de gestion y afférents, ainsi que la mise en place d’une politique publique intégrée de la gestion des ressources humaines au sein de l’administration publique. Celle-ci devrait être basée sur «la gestion prévisionnelle des ressources via une plateforme informatique commune entre les différentes administrations». Saâd Eddine El Othmani promet également l’adoption de la «Charte des services publics», prévue par l’article 157 de la Constitution, selon lequel «la charte des services publics fixe l'ensemble des règles de bonne gouvernance relatives au fonctionnement des administrations publiques, des régions et des autres collectivités territoriales et des organismes publics».

Rappelons que le cabinet sortant a déjà lancé la machine. Des concertations ont eu lieu entre le ministère de la Fonction publique et de la modernisation de l’administration et les différents opérateurs publics et privés concernés par ce dossier et qui ont permis l’élaboration d’un préprojet de loi-cadre portant charte des services publics. Toujours sur ce registre, le programme gouvernemental s’engage à faire sortir la loi relative à la gouvernance et au contrôle financier de l’État sur les établissements et entreprises publics et autres organismes. Un texte qui s’inscrit dans la droite ligne du principe de la corrélation entre la responsabilité et la reddition des comptes, institué par la Constitution. Le ministère de l’Économie et des finances s’est déjà penché sur ce texte de loi, qui se trouve aujourd’hui au niveau du Secrétariat général du gouvernement. Sur ce chapitre de l’amélioration de la gouvernance des entités publiques, le programme gouvernemental évoque la rationalisation de la gestion du portefeuille des établissements et des entreprises publics, ainsi que l’actualisation du code marocain de bonnes pratiques de gouvernance des établissements et entreprises publics.

Le gouvernement compte aussi généraliser la mise en œuvre de ce code et l’activation de la loi relative aux contrats de partenariat public-privé. La mise en place des mécanismes de transparence en matière de gestion des deniers publics n’est pas en reste. Le gouvernement s’engage à mettre en place un mécanisme gouvernemental en charge de l’échange de l’information et de la communication interne au niveau du secteur public, à activer la publication des listes des appels d’offres des administrations et des établissements publics, à généraliser la publication des bénéficiaires des subventions publiques et à créer un portail électronique dédié à l’information publique.
En tout cas, la poursuite du chantier de l’administration n’est pas un choix pour le gouvernement de M. El Othmani, mais une nécessité à plus d’un égard. Aujourd’hui, la perception des usagers envers l’administration est négative. La liste des dysfonctionnements dont souffre l’administration est longue : bureaucratie, incompétence, chevauchement d’attributions, lourdeur de procédures… 

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