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Saâd Eddine El Othmani répond aux questionnements et critiques soulevés par les députés

Avant que les députés ne procèdent au vote de confiance, Saâd Eddine El Othmani a répondu aux questions et critiques soulevées par les députés lors des interventions ayant suivi la présentation de sa feuille de route.

Saâd Eddine El Othmani répond aux questionnements  et critiques soulevés par les députés
M. El Othmani table sur l’amélioration du développement des activités non agricoles en raison de l’évolution que connaît le secteur industriel.

Après trois jours marathoniens, la Chambre des représentants a accordé sa confiance au gouvernement de M. El Othmani. Sans grande surprise, les députés de la première Chambre, seuls habilités à voter la confiance, ont approuvé à la majorité le programme gouvernemental. Ce dernier a en effet été approuvé par 208 voix pour, 91 contre et 40 absentions. Grâce à la majorité numérique confortable (240 députés) dont il dispose, le gouvernement a bénéficié du soutien des députés des 6 partis politiques formant la coalition gouvernementale (PJD, RNI, UC, MP, USFP et PPS). Les Pijidistes (125) ont, encore une fois, fait preuve d’assiduité. À l’exception d’un député, ils ont tous fait le déplacement pour exprimer leur soutien au nouveau Chef du gouvernement, Saad Eddine El Othmani.

Comme attendu, les députés du PAM et ceux de la Fédération de la gauche démocratique (FGD) ont voté contre la déclaration du gouvernement El Othmani. Toutefois, le groupe parlementaire de l’Istiqlal était sous les projecteurs, mercredi dernier. Contrairement à ce qu’avait affirmé Nourredine Mediane, chef de groupe de l’Istiqlal, lors de la séance dédiée aux interventions des groupes parlementaires, les députés istiqlaliens ont choisi de s’abstenir plutôt que de voter. Rappelons ici que Nourredine Mediane avait affirmé que son groupe se retrouvait dans une situation embarrassante quant à la position à prendre lors du vote. «D'un côté, nous sommes tenus de respecter la décision du conseil national, de l'autre, nous sommes interpellés par les évolutions liées à la formation du nouveau gouvernement». En optant pour l’abstention, le Parti de l’Istiqlal n’a pas voulu couper définitivement les ponts avec l’actuel Exécutif. Il évite aussi de se ranger du côté de l’opposition, avec le PAM. Il faudra attendre le prochain conseil national de l’Istiqlal pour y voir clair dans sa position officielle.

Avant que les députés ne procèdent au vote de confiance, Saâd Eddine El Othmani a répondu aux questions et critiques soulevées par les députés lors des interventions ayant suivi la présentation de sa feuille de route. Sur les critiques récurrentes concernant l’absence d’une vision politique dans le programme gouvernemental, Saâd Eddine El Othmani a soutenu que le gouvernement s’était appuyé, dans l’élaboration de sa feuille de route, pour les 5 prochaines années, sur une vision politique claire, tournée vers la poursuite des chantiers de réforme. «Le gouvernement a veillé à prendre en compte les programmes électoraux de la majorité» et «la réconciliation des citoyens marocains avec la chose politique dépend de la capacité à refléter la voix de l'électeur dans le programme gouvernemental et les décisions publiques», a-t-il dit. Et d’ajouter que son programme s’inscrit dans la continuité du processus de mise en œuvre d'environ 30 stratégies, politiques et plans nationaux, ainsi que l'introduction de 30 programmes, chartes, politiques et nouvelles stratégies.
S’agissant de l’absence de vision à propos du modèle de développement économique, le Chef du gouvernement a souligné que «le programme gouvernemental présenté propose un renouvellement du modèle de développement du Maroc basé sur la capitalisation des acquis et le cumul des réformes économiques, sociales et institutionnelles».

En ce qui concerne le taux de croissance, qui était au cœur des critiques, le Chef du gouvernement s’est voulu rassurant. «Le gouvernement a adopté une approche réaliste, sincère et pratique pour explorer l’évolution du cadre macro-économique, tenant en compte plusieurs défis», a-t-il souligné, tout en avançant que le taux de croissance connaîtra une amélioration pour se situer entre 4,5 et 5,5%, au lieu de 3,2% lors de la précédente législature. M. El Othmani table sur l’amélioration du développement des activités non agricoles en raison de l’évolution que connaît le secteur industriel et l'amélioration de la performance économique des partenaires, notamment européens.

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