Menu
Search
Vendredi 10 Mai 2024
S'abonner
close
Vendredi 10 Mai 2024
Menu
Search
Accueil next L'humain au centre de l'action future

Salle comble au Kennedy Center, sous le charme envoûtant de la musique Gnaoua

La musique de Gnaoua était à l'honneur, samedi soir à Washington, à l'occasion d'un concert hauts en couleur et en rythmes, animé par des maâlems et des artistes de renommée internationale, dans une ambiance qui a transcendé les barrières linguistiques et musicales pour toucher à l'universel dans ce qu’il a de spirituel, de fusionnel et de compréhension mutuelle.

Salle comble au Kennedy Center, sous le charme  envoûtant de la musique Gnaoua
Des artistes distingués ont plongé l’assistance au plus profond de l’univers de la musique Gnaoua, à travers des morceaux dansants et hypnotiques et des chants spirituels et tribaux.Ph. MAP

Se produisant sur la Millennium Stage du prestigieux «Kennedy Center for the Performing Art», les grands maâlems Hamid El Kasri et Abdeslam Alikkane ont fait vibrer un public venu nombreux, le temps d’un concert qui a tenu toutes ses promesses avec des moments forts en émotions. Lors de cette soirée, tenue dans le cadre d’une tournée internationale marquant la célébration du 20e anniversaire du Festival Gnaoua et musiques du monde d’Essaouira, ces artistes distingués ont plongé l’assistance au plus profond de l’univers de la musique Gnaoua, à travers des morceaux dansants et hypnotiques et des chants spirituels et tribaux. Dans une ambiance festive, chaleureuse et spirituelle, les notes gnaouies ont alterné puis se sont mélangées avec les rythmes intenses du chant classique oriental délivré par Humayun Khan, célèbre chanteur et instrumentiste afghan.

Une autre fusion impressionnante avec le guitariste iranien Shahin Shahida et le batteur américain Will Calhoun a enchanté le public en l'emportant entre les sons gnaouis, les rythmes de jazz, et les mélodies perses dans un dialogue subtil et sans barrières linguistiques. «Je suis fier de représenter l’art et la culture gnaouis ici aux États-Unis», a indiqué le maâlem Hamid El Kasri, dans une déclaration à la MAP à l’issue du concert, notant que cette soirée a été l’occasion non seulement de faire connaître cet héritage ancestral au public américain, mais également de contribuer à le préserver, plus particulièrement auprès des jeunes Marocains aux États-Unis.

Pour sa part, la productrice du Festival Gnaoua et musiques du monde d’Essaouira, Neila Tazi, a souligné que le concert de Washington ne se limite pas uniquement à une simple commémoration du patrimoine gnaoui, mais vise également à favoriser la compréhension mutuelle entre les peuples marocain et américain. «Depuis sa création, le Festival Gnaoua et musiques du monde d’Essaouira tente de rendre vivante la richesse de la culture marocaine et de faire rayonner à l'étranger une musique ancestrale particulièrement vibrante. C’est une source de fierté pour tous les Marocains», s’est-elle réjouie. Pour l’ancien ambassadeur des États-Unis au Maroc, Dwight L. Bush, la musique gnaouie, qui a toujours constitué une partie essentielle de l’identité marocaine, s’est érigée, ces dernières années, en un instrument fort de «la diplomatie douce du Maroc». M. Bush a relevé, par ailleurs, que la soirée gnaouie de Washington a été l’occasion idoine pour beaucoup d’Américains de découvrir la proximité de leur culture musicale avec celle de Gnaoua, surtout la ressemblance avec des rythmes musicaux populaires comme le Jazz, le blues, et le RnB. Tenu du 16 au 27 mars à l’initiative de l’association Yerma Gnaoua et des organisateurs du festival, le «Gnaoua Festival Tour» prévoit, outre l’étape de Washington, des concerts à New York et à Paris et réunit quelques-uns des plus grands maâlems Gnaoua du Maroc et des musiciens étrangers de renom. 

Lisez nos e-Papers