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Sept morts, les élections législatives britanniques maintenues

Les élections législatives britanniques se dérouleront comme prévu jeudi 8 juin, après l'attentat qui a fait sept morts à Londres, a assuré dimanche la Première ministre Theresa May, tandis que la capitale britannique pansait une nouvelle fois ses plaies.

Sept morts, les élections législatives britanniques maintenues
Près de 50 blessés ont été hospitalisés dans 5 établissements différents, ont annoncé les services ambulanciers, qui ont soigné des blessés plus légers sur place.

Le quartier de Borough Market, sur la rive sud de la Tamise, restait bouclé dimanche par des policiers armés, tandis que les enquêteurs cherchaient à déterminer si les auteurs avaient bénéficié de complicités. Samedi soir, trois assaillants ont foncé dans la foule sur le London Bridge, au cœur de la capitale britannique, puis attaqué des passants au couteau dans ce quartier très animé, faisant 7 morts et 48 blessés avant d'être abattus par la police. Cet attentat est le troisième à frapper la Grande-Bretagne en moins de trois mois. Les partis politiques ont annoncé dimanche suspendre pour la journée leur campagne nationale pour les législatives. Mais «la campagne électorale reprendra normalement lundi et l'élection générale», cruciale avant l'ouverture des négociations sur le Brexit, «se déroulera comme prévu jeudi», a assuré Mme May, qui a par ailleurs dénoncé l'«idéologie malfaisante de l'extrémisme islamiste».

Stations de métro et rue fermées, fêtards enfermés dans les bars et restaurants, voitures de police passant toutes sirènes hurlantes : les quartiers visés sont passés samedi de la fête au cauchemar en quelques minutes. L'attentat s'est produit quelques minutes après la fin de la finale de la Ligue des champions de football, dans un quartier où beaucoup de spectateurs s'étaient rassemblés pour suivre le match dans les bars. Gerard Vowls, un quadragénaire venu à Borough Market pour regarder le match, témoigne avoir vu une femme poignardée à une douzaine de reprises par les trois hommes. «Elle criait “aidez-moi, aidez-moi”, mais je ne pouvais rien faire», a-t-il raconté au quotidien «The Guardian», expliquant avoir tenté de jeter des chaises et des bouteilles sur les agresseurs.
Peu auparavant, les attaquants avaient fauché des passants sur le pont, au volant d'une camionnette blanche. «Ils ont renversé des tas de gens», raconte Chris, un chauffeur de taxi, a la radio LBC. «Ensuite, trois hommes en sont sortis armés de lames assez longues» et «ont poignardé des gens au hasard». Alertées à 22 h 8 locales (21 h 8 GMT), les forces de l'ordre n'ont mis que huit minutes pour neutraliser les agresseurs. Les policiers ont «réagi rapidement, affrontant avec courage ces trois individus qui ont été abattus à Borough Market», selon un communiqué de la police. «Les suspects portaient ce qui ressemblait à des vestes explosives, qui se sont révélées fausses», a précisé la police, annonçant un renforcement de ses effectifs dans Londres ces prochains jours.
Près de 50 blessés ont été hospitalisés dans 5 établissements différents, ont annoncé les services ambulanciers, qui ont soigné des blessés plus légers sur place.

Les signes de solidarité se sont multipliés à travers le monde. Le Président français Emmanuel Macron a assuré que la France était «aux côtés du Royaume-Uni», comme la chancelière Angela Merkel, qui a souligné que l'Allemagne était «résolument aux côtés de la Grande-Bretagne».
Le Président Donald Trump a offert «le soutien total» des États-Unis après ce «brutal attentat terroriste» dans un entretien téléphonique avec Theresa May. Le Président russe Vladimir Poutine a condamné «l'attentat terroriste» et exprimé ses «profondes condoléances» au peuple britannique. «Il n'existe aucune justification possible pour de tels actes barbares», a réagi le maire de Londres Sadiq Khan. Le chef de l'opposition travailliste Jeremy Corbyn a adressé ses «pensées» aux «victimes et leurs familles». Cet attentat est le troisième en moins de trois mois en Grande-Bretagne : le 22 mars, à Londres, un homme avait aussi foncé sur la foule sur le pont de Westminster, tuant quatre personnes avant de poignarder à mort un policier. L'assaillant, Khalid Masood, un Britannique converti à l'islam, avait été tué. Deux mois plus tard, un attentat a fait 22 morts et plus de 100 blessés le 22 mai à Manchester, lorsqu'un jeune Britannique d'origine libyenne s'est fait exploser à la sortie d'un concert de la chanteuse américaine Ariana Grande. Cette dernière, qui devait participer dimanche à Manchester à un concert exceptionnel de charité en hommage aux victimes de l'attentat du 22 mai, a déclaré sur Twitter : «Je prie pour Londres».

L'attentat du 22 mai a été revendiqué par l'organisation jihadiste État islamique (EI), qui multiplie les attaques en Europe alors qu'elle enregistre des reculs sur le terrain en Syrie et en Irak. Après Manchester, Mme May avait relevé à son maximum le niveau d'alerte terroriste en Grande-Bretagne, avant de le ramener samedi dernier au niveau «critique», soit celui d'un attentat «hautement probable». 

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