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Theresa May en quête d'alliance stable pour le Brexit

Toujours groggy après les législatives, la Première ministre britannique, Theresa May, espère sceller avec les Nord-Irlandais du DUP une alliance cruciale pour gouverner, au moment où l'Union européenne (UE) lui réclame «stabilité» et «clarté» avant d'entamer les négociations sur le Brexit.

Theresa May en quête d'alliance stable pour le Brexit
La Première ministre britannique, Theresa May, tente de désamorcer la fronde au sein de son propre parti après des législatives qui l'ont vue perdre sa majorité absolue.

Le fiasco électoral enregistré par la Première ministre britannique, Theresa May, pourrait rebattre les cartes en ce qui concerne la sortie du Royaume-Uni de l'UE, les tenants d'un Brexit «doux» espérant désormais l'emporter sur le Brexit «dur» qui semblait jusque-là prévaloir au sein du gouvernement. Dans un entretien avec la presse européenne, le négociateur en chef de l'UE sur le Brexit, Michel Barnier, s'est dit préoccupé devant le «temps qui passe», les soubresauts qui secouent l'exécutif britannique risquant de perturber le calendrier. «Je ne vois ni l'utilité ni l'intérêt d'un report des discussions. Tout délai supplémentaire est source d'instabilité, dont l'économie et l'emploi n'ont pas besoin», a-t-il dit, dans «Le Monde».

Avant de plonger dans ces négociations capitales pour le pays, Mme May doit toutefois d'abord retomber sur ses pieds après les législatives de jeudi qui l'ont vue perdre sa majorité absolue au Parlement, et tout ou partie de son crédit au niveau intérieur. Pour retrouver de la marge de manœuvre, elle est contrainte de courtiser le DUP (Parti unioniste démocrate), dont les dix élus permettraient aux Tories d'atteindre la barre des 326 sièges requis pour avoir le contrôle du Parlement, le Parti conservateur ne disposant que de 318 députés. Mme May a rencontré mardi la dirigeante du DUP, Arlene Foster, à moins d'une semaine du début théorique de ces négociations, alors que la Commission européenne s'apprête à proposer de nouvelles règles qui pourraient obliger une grande partie des activités financières londoniennes à déménager dans l'UE après le Brexit. Face aux députés conservateurs qui lui ont renouvelé leur confiance lundi malgré sa déroute aux législatives, Theresa May a affirmé que le DUP, dont les positions très conservatrices inquiètent, n'aurait aucune influence sur la politique de reconnaissance des droits des homosexuels. Une telle coalition poserait également la question de la neutralité du gouvernement en Irlande du Nord, région toujours soumise à de fortes tensions 20 ans après la fin des «troubles». Le nouveau Parlement va siéger une première fois mardi après-midi. Cette session sera marquée par l'élection du président de la Chambre des Communes, le Speaker. Selon Damian Green, vice-Premier ministre, Mme May a le «soutien massif» de son cabinet concernant sa stratégie dans ce dossier, à savoir une sortie du marché unique européen pour reprendre le contrôle des frontières britanniques. 

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