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Un colloque international sur les oasis et la sécurité hydrique à Rabat

L'Université Mohammed V de Rabat organise les 4 et 5 mai un colloque international intitulé «Les oasis et la problématique de la sécurité hydrique». En plus de la rareté des ressources hydriques et l’accroissement démographique, la situation s'aggrave, selon l'argumentaire de l'Université, par la production des cultures irriguées, surtout des cultures hydrovores dont la valeur est faible comparée au coût de production de l’eau d’irrigation.

Un colloque international sur les oasis  et la sécurité hydrique à Rabat
La sécurité hydrique est posée avec acuité en raison de la situation des oasis dans des régions marquées par la rareté des ressources en eau, considérées comme des régions en stress hydrique permanent.

«Les régions oasiennes ont connu, pendant le XXe siècle, des mutations socio-économico-spatiales et des crises climatiques marquées par de grandes sécheresses qui se sont reflétées sur les écosystèmes oasiens». Partant de ce constat, l'Université Mohammed V de Rabat organise les 4 et 5 mai un colloque international «Les oasis et la problématique de la sécurité hydrique». En plus de la rareté des ressources hydriques et de l’accroissement démographique, la situation s'aggrave, selon l'argumentaire de l'Université, par la production des cultures irriguées, surtout des cultures hydrovores dont la valeur est faible comparée au coût de production de l’eau d’irrigation.

Dans une étude intitulée «La problématique du développement agricole dans le milieu oasien, cas du Tafilalet», l'auteur relève que le puisage d’eau de la nappe se faisait par des groupes électrogènes puissants conduisant à une exhaure excessive, dépassant de loin les capacités de recharge de la nappe. «Depuis, l’équilibre hydrologique a été rompu. Les eaux puisées sont utilisées pour l’irrigation des céréales dont la rentabilité sous pompage reste à prouver. En 2005, une centaine de stations de pompage fonctionnent encore. Et il faudra probablement des années, voire des décennies, avec des mesures draconiennes pour rétablir la situation», déplore l'auteur.

À Rabat, géographes et économistes débattront deux jours durant des sujets programmées, entre autres «Ressources hydriques, méthodes de gestion et d’exploitation des eaux dans l’espace oasien», «La dérive de l’eau dans les oasis du Dadès et de Draâ», «De l’eau d’irrigation à l’eau de loisirs touristiques» et «Pénurie d’eau en milieu oasien» et «Changements climatiques et stratégies d’adaptation, le cas de la province de Zagora». Les oasis du Maroc s'étendent sur quatre grands bassins hydrauliques d'une superficie de 107.324 km² (15% de la superficie nationale) et dont la population représente 5,3% de celle du pays. Des projections prévoient un climat plus sévère aux horizons 2021-2050. L'élévation de température, plus accentuée en été, varierait entre 1 et 3,2°C et le réchauffement se manifesterait aussi par une diminution du nombre de jours frais hivernaux.

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