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Bonne nouvelle pour les femmes entrepreneures ou porteuses de projets. Selon nos informations, la Banque africaine de développement (BAD) envisage de lancer au Maroc un Fonds d'investissement pour l’entrepreneuriat féminin. Ce fonds devra être activé cette année en collaboration avec la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) et plusieurs partenaires financiers. Cette initiative se veut une déclinaison au Maroc du programme «Discrimination positive en matière de financement pour les femmes d’Afrique» (AFAWA), lancé par le président de la BAD, Akinwumi Adesina, durant les assemblées annuelles de l’institution, à Lusaka, en Zambie, en mai 2016. Dans le cadre de ce programme, la BAD compte mettre sur pied, en partenariat avec plusieurs bailleurs de fonds et acteurs nationaux et internationaux, un fonds global de 3 milliards de dollars en faveur des femmes africaines via des institutions intermédiaires.
Le Fonds d'investissement pour l’entrepreneuriat féminin au Maroc s’inscrit dans cette démarche. Les négociations pour sa création ont été entamées l’année dernière dans le cadre de la préparation de la nouvelle stratégie de partenariat liant la Banque africaine de développement et le Maroc pour la période 2017-2021 (Pilier II : Amélioration des conditions de vie par l’emploi pour les jeunes, les femmes et en zone rurale). Ce fonds était aussi l’un des sujets forts d’une séance de travail organisée le 21 juillet à Casablanca entre la présidente de la CGEM, Miriem Bensalah-Chaqroun et le président de la BAD alors en première visite officielle au Maroc, à l’occasion de la tenue de l’assemblée générale du Fonds «Africa 50». Selon des sources proches du dossier, Le Fonds d'investissement pour l’entrepreneuriat féminin au Maroc sera alimenté par des financements venant de la BAD et plusieurs partenaires locaux et étrangers. La Banque africaine de développement, à elle seule, entend prendre une participation de plus de 200 millions de DH dans ce fonds. La création de ce dernier a pour objectif de promouvoir l’intégration économique de la femme à travers l’appui à l’entrepreneuriat. Il viendrait compléter plusieurs efforts déployés dans ce sens notamment le dispositif «Ilayki» de la Caisse centrale de garantie destiné à encourager la création d’entreprises par des femmes.
Selon une étude du Conseil économique, social et environnemental, publiée en 2014, seulement 0,8% des femmes actives occupées au niveau national sont des entrepreneures. Ces dernières représentent seulement 10% du nombre total des entrepreneurs. Elles sont essentiellement concentrées sur l’axe Casablanca-Rabat. Leur chiffre d’affaires reste généralement inférieur à 20 millions de dirhams, voire à 5 millions pour une large proportion d’entre elles. Globalement, souligne le rapport, l’entrepreneuriat féminin reste un secteur d’activité limité par l’accès au financement et dominé par l’auto-emploi.
