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Un migrant climatique supplémentaire chaque seconde

Depuis 2008, une personne se déplace chaque seconde en raison des catastrophes climatiques et météorologiques, soit une moyenne de 26 millions de personnes. En dévoilant ce chiffre qui donne froid au dos, José Graziano da Silva, directeur de la FAO , estime que l'agriculture durable fait partie intégrante de la réponse en faveur de ces populations qui ne bénéficient d'aucun statut officiel.

Un migrant climatique supplémentaire chaque seconde
Sur les 184,6 millions de nouveaux déplacés de 2008 à 2014, quelque 102 millions ont fui les inondations et 53,9 millions les tempêtes.

Montée des eaux, sécheresse, cyclones, inondations... le réchauffement climatique continue de faire des victimes essentiellement parmi les populations locales. José Graziano da Silva, directeur de la FAO (organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture), a indiqué que depuis 2008, une personne se déplace chaque seconde en raison des catastrophes climatiques et météorologiques, soit une moyenne de 26 millions de personnes. L'ONU prévoit 250 millions de réfugiés climatiques dans le monde en 2050. La FAO a consacré une journée aux migrants climatiques lors de sa 40e Conférence qui a pris fin le 8 juillet à Rome. La FAO préconise l'agriculture durable comme un élément de réponse à ces populations qui ne bénéficient d'aucun statut officiel. «La solution pour relever ce défi a trait à la promotion des activités économiques dans lesquelles sont déjà impliquées la vaste majorité des populations rurales», a déclaré José Graziano da Silva.

En prenant comme exemple l'assèchement du Lac Tchad, William Lacy Swing, directeur de l'Organisation internationale pour les migrations (OIM), a souligné que «bien que moins visibles que d'autres épisodes extrêmes, les événements provoqués par le changement climatique ont tendance à avoir un impact plus important sur le long terme». Entre 2008 et 2013, 80% des réfugiés climatiques venaient d'Asie. Selon «Internal Displacement Monitoring Centre», sur les 184,6 millions de nouveaux déplacés de 2008 à 2014, quelque 102 millions ont fui les inondations, alors que 53,9 millions ont fui les tempêtes. Ces populations vivent le plus souvent en milieu rural. L’abandon de cette activité aura pour conséquence l'augmentation des prix des produits alimentaires, estime M. Swing. La FAO et l'OIM ont été choisis pour co-présider le Groupe mondial sur les migrations en 2018. C'est un groupe inter-agences rassemblant 22 organisations onusiennes, qui travaillent sur les différentes manières de lutter contre les causes originelles des migrations, une question de plus en plus pressante pour la communauté internationale.

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