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Un taux d’activité de 25,3% pour les femmes contre 72,4% pour les hommes

Les femmes ont toujours du mal à contribuer pleinement à l’activité économique. Elles font, en effet, face à d’importants obstacles qui entravent cette participation, selon une étude intitulée «Égalité de genre, politiques publiques et croissance économique au Maroc» réalisée par la DEPF et OCP Policy Center. Ainsi, le taux d’activité pour les femmes n’est que de 25,3% contre 72,4% pour les hommes.

Un taux d’activité de 25,3% pour les femmes  contre 72,4% pour les hommes
Les femmes sont essentiellement embauchées dans les secteurs à faible productivité, pour occuper des emplois peu qualifiés et faiblement rémunérés.

Les femmes marocaines continuent de faire face à d’importants obstacles qui entravent leur pleine participation économique. C’est la principale conclusion d’une étude intitulée «Égalité de genre, politiques publiques et croissance économique au Maroc» réalisée par la Direction des études et des prévisions financières (DEPF) et OCP Policy Center.

Ainsi, relève l’ouvrage, le taux d’activité pour les femmes n’était que de 25,3% en 2014 (après 30% en 1999) contre 72,4% pour les hommes, soit un écart de plus de 47 points. Une faiblesse accentuée par le fait que les femmes sont essentiellement embauchées dans les secteurs à faible productivité, pour occuper des emplois peu qualifiés et faiblement rémunérés. Cet écart est davantage significatif en milieu urbain, où le taux d’activité des hommes est plus de trois fois supérieur à celui des femmes, contre un écart de plus du double en milieu rural. Ce qui revoit au constat que les femmes urbaines, notamment, celles diplômées de niveau supérieur, sont plus concernées par le chômage, avec un taux de chômage moyen de 22,8% entre 1999 et 2014 contre 14,9% pour les hommes, soit un écart de près de 8 points. En milieu rural, les femmes souffrent plutôt d’une discrimination en termes d’accès à un travail rémunéré (73,6% en 2013 des femmes rurales actives occupées ont le statut d’aide familial et apprenti sans rémunération). De plus, ajoute l’étude, malgré le recul des disparités salariales entre hommes et femmes, à niveaux académiques et expériences profession@•nelles égaux, des écarts persistent toujours. Les femmes gagnent, ainsi, environ 17% de moins que les hommes.

En ce qui concerne l’accès à l’éducation, des avancées ont été certes enregistrées, concèdent les auteurs de l’étude. Toutefois, nuancent-ils, des défis importants restent au regard des taux de déperdition et d’analphabétisme qui demeurent élevés surtout chez les filles rurales. L’accès aux services de santé s’est considérablement, quant à lui, amélioré ces deux dernières décennies en matière de santé reproductive, de la mère et de l’enfant. Cependant, nuance-t-on encore, des efforts supplémentaires sont nécessaires pour réduire davantage les taux de mortalité infantile et maternelle qui restent importants dans le milieu rural.
S’agissant de l’accès au logement décent et aux infrastructures de base, l’étude relève une réduction de l’enclavement des zones rurales, une augmentation des taux d’adduction en eau potable des ménages ruraux et par une amélioration d’accès au logement.

L’étude fait également ressortir que les femmes consacrent sept fois plus de temps aux activités domestiques que les hommes et montre une faible participation féminine à la vie professionnelle en comparaison avec celle des hommes qui consacrent quatre fois plus de temps aux activités professionnelles. 

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