Mettre la gouvernance au service de la transformation structurelle. C’est le thème de la prochaine Conférence économique africaine 2017 qui aura lieu du 4 au 6 décembre à Addis-Abeba, en Éthiopie. Cette rencontre annuelle est co-organisée par la Banque africaine de développement (BAD), la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique (CEA) et le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), en vue d’améliorer l’accès à l’information et à la recherche concernant les questions économiques dans le continent.
Elle réunit, chaque année, environ 500 personnes, entre représentants des gouvernements des pays africains, notamment le Maroc, des décideurs privés, des institutions internationales, entre autres, financières ainsi que des responsables politiques et économiques hors Afrique. «La douzième édition de la Conférence sera une occasion unique pour les participants venus d’Afrique et du monde entier de réfléchir aux progrès enregistrés par les pays africains dans la transformation structurelle de leur économie», indique la BAD dans un communiqué. Les discussions et les réunions porteront, aussi, sur les politiques gouvernementales, les institutions et les mécanismes qui peuvent aider à libérer le potentiel de transformation des économies africaines et à contribuer ainsi à bâtir des sociétés résilientes sur le continent. Le thème de la gouvernance s’inscrit dans la nouvelle dynamique créée ces dernières années pour la transformation structurelle des économies africaines. Rappelons que la Conférence économique africaine 2016, qui s’était tenue à Abuja (Nigeria) du 5 au 7 décembre 2016, était axée sur la façon dont les pays africains peuvent réussir leur agro-industrialisation.
La Banque estime que ses Cinq grandes priorités (Top 5) – éclairer l’Afrique et l’alimenter en énergie, nourrir l’Afrique, industrialiser l’Afrique, intégrer l’Afrique et améliorer la qualité de vie des populations – seront le fer de lance de la transformation et de la croissance économiques du continent. À l’horizon 2050, la population de l’Afrique sera égale à celles, aujourd’hui, de l’Inde et de la Chine combinées. Les dépenses de consommation en Afrique devraient atteindre 1.400 milliards de dollars dans les trois ans, et le marché business-to-business (B2B) s’élever à 3.500 milliards de dollars au cours des huit prochaines années. Pour la BAD, l’Afrique est en train de se réformer, de s’ouvrir aux affaires. Le continent a représenté 30% des réformes enregistrées au niveau mondial sur les volets commerce et réglementation en 2016.
À noter que dans la perspective de la tenue de la Conférence économique africaine 2017, un appel à communications vient d’être lancé par les organisateurs de la rencontre, ciblant notamment les jeunes chercheurs africains. «L’un des objectifs de la Conférence est de donner à ces jeunes chercheurs l’occasion d’exposer leurs travaux à un public plus large, mais aussi de développer leurs réseaux», indique la BAD.