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Le nouveau patron du football africain se nomme désormais Ahmad Ahmad. Le Malgache, inconnu du grand public, a déjoué jeudi tous les pronostics en écartant Issa Hayatou de la présidence de la Confédération africaine. Il a obtenu 34 voix des 54 fédérations votantes, contre seulement 20 pour Hayatou.
Il a mis donc fin au règne du Camerounais qui dirigeait l’Instance de football africain depuis 29 ans. À l’annonce des résultats, une clameur a retenti dans la salle où étaient rassemblés les représentants des fédérations votantes, a rapporté l’AFP. Ahmad Ahmad, dans une déclaration aux médias après l’annonce des résultats, s’est contenté de dire : «Si j'avais pensé que je ne pouvais pas y arriver, je ne me serais pas présenté». Autrement dit, il était sûr de son coup.
La page Hayatou tournée
La page Issa Hayatou est définitivement tournée à la CAF, et ce depuis jeudi 16 mars. La nouvelle page s’écrira désormais avec Ahmad Ahmad. Les contours de la nouvelle politique, Ahmad les avait esquissés dans un entretien accordé au «Matin» il y a dix jours :
«Si je suis élu, la CAF ne sera pas ma propriété personnelle. Si je suis élu, je dresserai un état des lieux. Je réaliserai un audit financier pour commencer, parce que je n’aime pas me mouiller dans des opérations que je n’ai pas engagées», nous avait-il indiqué. Ce message clair est une façon de se démarquer de la politique de l’ancien président. Ahmad, qui a mené sa campagne électorale sur le thème du changement, ambitionne de redéfinir aussi le rôle de la CAF : «Si je suis élu, la Confédération africaine ne sera pas tout simplement une institution qui organise les compétitions, mais un organe qui accompagne les fédérations africaines dans leurs problèmes (…) Je veux insuffler le changement au niveau de l’administration. Il faut suivre l’évolution du monde en instaurant une meilleure gouvernance, une transparence financière en amont et en aval et un respect total de toutes les procédures applicables en termes de gestion et un réinvestissement dans le football. La CAF n’est pas là pour être riche et avoir de l’argent. Elle est là pour trouver de l’argent et le réinvestir dans le football et l’éducation». Des déclarations qui attestent que le nouveau président s’apprête à opérer un grand bouleversement dans la politique de la Confédération africaine de football.
