L'ancien ministre français de l’Éducation Benoît Hamon, arrivé en tête au second tour de la primaire à gauche en vue de l’élection présidentielle de mai en France, se rêve rassembleur de sa famille politique, une mission très ardue eu égard aux profondes divergences entre les différents courants de la gauche. Crédité de 58,87% des voix contre 41,13 pour son rival l’ancien Premier ministre Manuel Valls, lors du second tour de la primaire à gauche, qui s’est déroulé dimanche, Benoît Hamon, a fait part de son souhait de construire une majorité gouvernementale avec le candidat écologiste Yannick Jadot et le dirigeant de «La France insoumise» Jean-Luc Mélenchon, qui ne sont pas passés par la primaire.
«Notre pays a besoin de la gauche, mais une gauche moderne, innovante, tournée vers l'avenir. Demain, je veux commencer à rassembler les socialistes, tous les socialistes, parce que c'est ma famille politique», a-t-il déclaré devant les militants du parti socialiste après l'annonce des premiers résultats de la primaire. Une convention d’investiture du Parti socialiste (PS) aura lieu le 5 février à Paris, au cours de laquelle les participants devraient tenter d’empêcher la fuite d’élus et de parlementaires du PS vers Emmanuel Macron, surtout après des informations faisant état d’un appel de députés proches de Manuel Valls à soutenir l’ancien ministre de l’Économie, leader du Mouvement «En Marche !».