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Le vernissage de l'exposition «Boudoir» de l'artiste Zoulikha Bouabdellah a lieu aujourd'hui à la galerie de l'Institut français de Rabat.
Selon un communiqué de l’Institut français de Rabat, le travail de Zoulikha Bouabdellah traite des conséquences du rapprochement des cultures et de la mondialisation, notant que sous la forme d’installations, de dessins, de vidéos ou de photographies, ses œuvres interrogent les représentations dominantes avec humour et subversion. «Forcée à l’exil avec sa famille, Zoulikha est très tôt consciente, comme son aînée marocaine, l’écrivain-sociologue et féministe lucide, Fatéma Mernissi», qu’il faut faire une nette «distinction entre femme réelle et femme objet de discours (…) et saisir la dynamique incroyable qui gît précisément dans cette tension entre un idéal impossible et une réalité ingouvernable», écrit Driss Ksikes dans «Prémices d’un art critique», cité par le communiqué. L'exposition se poursuivra jusqu'au 29 avril 2017. «Dans sa démarche, elle choisit non de reproduire l'espace figé que lui renvoie la nostalgie, mais l'élan libérateur qui lui permet de re-bouger les choses pour les déplacer», ajoute Driss Ksikes.
En 2003, Zoulikha Bouabdellah réalise la vidéo «Dansons», dans laquelle elle confond les archétypes des cultures françaises et algériennes en exécutant une danse du ventre sur l’air de «La Marseillaise». La même année, son travail fait partie de l’expérimentation dans les avant-gardes arabes à la Cinémathèque française (Paris), rappelle le communiqué, notant qu'elle a participé, en 2005, à l’exposition Africa Remix au Centre Georges Pompidou (Paris). Les œuvres de l'artiste ont été exposées au Mori Art Museum (Tokyo), à la Tate Modern (Londres), au Brooklyn Museum (New York), au Museum Moderner Kunst Stiftung Ludwig (Vienne), au Museum Kunst Palast (Düsseldorf), au Museum of Contemporary African Diasporan Arts (New York), au Mathaf Arab Museum of Modern Art (Doha) et au Moderna Museet (Stockholm), rappelle le communiqué.
Diplômée de l’École nationale supérieure d’arts de Cergy-Pontoise en 2002, l’artiste, qui est née en 1977 à Moscou, a grandi à Alger et vit et travaille à Casablanca. Son travail a été récompensé par de nombreuses distinctions dont les Prix Abraaj Capital Art Prize (2009), le Prix Meurice pour l’Art contemporain (2008) et la Villa Médicis Hors les murs (2005). Zoulikha Bouabdellah a participé à plusieurs biennales et festivals dont la Biennale de Venise, la Biennale africaine de la photographie de Bamako, la Biennale de Thessalonique, la Triennale de Turin et la Triennale d’Aichi.
