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Les familles algériennes des disparus dénoncent l’insuffisance des réponses

Pour le Collectif des familles de disparus en Algérie, les réponses des autorités sur une soixantaine de cas de disparition forcée sont insuffisantes.

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Le Collectif des familles de disparus en Algérie (CFDA) «dénonce l’insuffisance et le caractère systématique des réponses du gouvernement algérien» apportées au Groupe de travail sur les disparitions forcées des Nations unies sur 61 cas de disparition forcée (GTDFI).

Dans un communiqué, dont copie a été transmise mercredi à la MAP, le CFDA ajoute qu’il «ne peut que s’indigner face aux réponses apportées par le gouvernement algérien au Groupe de travail sur les disparitions forcées et involontaires des Nations unies (GTDFI), qui ont été transmises à l’association le 10 janvier 2013».
«Sur les 61 cas de disparition forcée déposés par le CFDA, le gouvernement algérien n’apporte aucune réponse satisfaisante et ternit au contraire la mémoire des victimes en les classant de manière systématique dans la catégorie Décédés : éléments armés au sein d’un groupe terroriste neutralisés au cours d’opérations antiterroristes», déplore le Collectif.
L’ONG relève que «dans la plupart des cas, il est attesté que la personne disparue a été arrêtée par des militaires, des gendarmes ou des policiers en uniforme, à son domicile ou sur son lieu de travail, souvent en pleine nuit, sous les yeux de la famille, du voisinage ou des collègues. Les personnes disparues ont été vues en vie juste avant leur disparition».

Manque de volonté
«Face à ces éléments précis recueillis par le CFDA sur la base des témoignages des proches de disparus, le gouvernement algérien se contente d’apporter une réponse systématique et largement insuffisante. Ainsi, il ne fournit aucune explication ou précision sur les circonstances entourant l’opération antiterroriste, ni sur ce qu’il entend par «neutralisés» et encore moins sur les faits qui lui permettent de classer la personne disparue dans la catégorie Décédés». En outre, le caractère systématique de cette réponse démontre qu’aucun examen individuel des dossiers n’a été effectué, traduisant ainsi le manque de volonté des autorités algériennes de collaborer de manière effective avec les instances onusiennes», souligne le Collectif.

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