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«Nos chances sont minces, mais nous restons optimistes»

Hassan Benabicha a été fortement impressionné par l’équipe nationale du Ghana qui s’est imposée 4-1 face au Onze national junior dans le cadre des éliminatoires de la CAN 2013. Il reconnaît que l’expérience de l’adversaire a été déterminante, et que l’arbitrage a le plus profité aux Ghanéens. Le technicien marocain fait le point sur cette rencontre et sur les chances de qualification du Maroc. Il revient également sur ses nouvelles responsabilités, à la direction technique, au sein du WAC.

«Nos chances sont minces, mais nous restons optimistes»
L’équipe nationale juniors entraînée par Hassan Benabicha.

Matin Sports : Est-ce que vous vous attendiez à une telle défaite face au Ghana dans ce 3e tour des éliminatoires de la CAN 2013 ?
Hassan Benabicha : Honnêtement, je savais que le tirage au sort ne nous a pas été favorable, car nous avons hérité de la meilleure équipe du continent, qui est, de surcroît, championne du monde. Mais je ne m’attendais pas à une telle défaite. Il faut dire que plusieurs paramètres nous ont été défavorables, notamment la chaleur étouffante, le manque d’expérience de certains joueurs et surtout l’arbitrage qui a favorisé nos adversaires, alors qu’ils n’avaient nullement besoin d’un tel coup de pouce. En effet, l’arbitre a été subtil dans ses interventions, en stoppant nombre de nos actions alors que nous procédions à des contres.

Sur le terrain, comment se sont comportés les joueurs, surtout qu’ils ont eu le mérite d’égaliser
en seconde période ?
Ils ont tenu tête à une grande équipe et de grands joueurs. On a encaissé le premier but, mais à aucun moment, ils ont paniqué. Dès le début de la seconde période, nous avons égalisé et tous les espoirs étaient permis. Mais, comme je l’ai précisé, nos adversaires ont été plus audacieux dans leurs actions, il faut le reconnaitre. Nous manquons encore d’une grande expérience au niveau de la compétition. En plus l’arbitrage nous a lésés en stoppant une bonne partie de nos actions. Il a rajouté 8 minutes de temps additionnel au lieu des 5 annoncés par le 4e arbitre et c’est à ce moment que nos adversaires ont ajouté un 4e but.

Quelles sont les chances marocaines de qualification ?
Très minces, mais on reste optimiste. Les joueurs ont, certes, été démoralisés par cette défaite, mais la prochaine concentration va nous permettre de remédier aux erreurs défensives qui ont été commises. Le match retour va se dérouler au terrain Moulay Hassan à Rabat qui est en gazon synthétique et nous attendons beaucoup de notre public pour nous soutenir. Nous avons deux joueurs qui évoluent dans le championnat français, à savoir Adam Nafati de Lille et Hamza Hafidi d’Angers qui ont répondu à nos convocations et qui peuvent nous apporter un plus.


Allez-vous mettre l’accent sur l’aspect psychologique pour redonner confiance aux joueurs ?
C’est essentiel pour le moral de la troupe. Vous savez dans ce genre de situation, il faut passer par une concentration qui englobe aussi bien la préparation physique, tactique et psychologique. Nous avons tous besoin d’une certaine sérénité pour bien préparer ce match retour qui s’annonce très difficile. Les joueurs sont conscients de cette responsabilité et ils feront tout pour faire bonne figure à défaut de se qualifier pour la CAN 2013.

Vous venez de rejoindre la direction technique du WAC de Casablanca, votre club formateur. Quel sera votre objectif ?
D’abord, il faudra réorganiser toutes les sections du club pour y voir plus clair. Les encadreurs doivent être choisis en fonction de leurs compétences et de leurs potentialités. L’objectif étant de mettre en place une élite dans chaque catégorie de façon à assurer une relève de haut niveau. Nous voulons à brève échéance donner à l’équipe première 2 à 3 joueurs qui auront été formés au sein du club. Comme tout le monde l’a constaté, très peu de jeunes ont eu l’opportunité d’évoluer à un haut niveau. Un vide que nous allons tenter de combler.

Quelles sont vos relations avec le staff technique des séniors, Chrif et Daoudi ?
Nous sommes constamment en relations. Chrif va prendre en charge la direction du centre de formation, alors que moi-même je suis chargé de la direction technique. Du coup, nos contacts seront plus fréquents et nous aurons la possibilité de travailler main dans la main. Je souhaite que tous les techniciens soient à la hauteur des ambitions d’un club comme le WAC.

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