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Condamné à mort, l'auteur fait appel

«Si la Cour suprême confirme sa culpabilité dans les attentats et sa condamnation à la peine capitale, Kasab pourra en dernier recours demander une grâce présidentielle».

Condamné à mort, l'auteur fait appel
Un policier indien devant la cour suprême où se tient le procès de Mohamed Ajmal Amir Kasab, à Bombay. (Photo : AFP)
Le seul survivant du commando responsable des sanglants attentats de Bombay en 2008, qui avaient fait 166 morts, a demandé à la Cour suprême indienne d'annuler sa condamnation à mort prononcée en mai 2010, a annoncé à l'AFP vendredi une source judiciaire.

Selon cette source, la requête de Mohamed Ajmal Amir Kasab, un Pakistanais de 23 ans, a été déposée via les autorités pénitentiaires à Bombay, où il est incarcéré depuis les attentats, et elle a ensuite été transmise au secrétaire général de la plus haute juridiction du pays, installée à New Delhi.

«Il a déposé une demande en appel via les autorités pénitentiaires» à Bombay, a déclaré cette source sous couvert d'anonymat.

L'un des avocats de Kasab avait annoncé en février son intention d'interjeter appel, après avoir vu un premier appel rejeté par la haute cour de Bombay.

«Si la Cour suprême confirme sa culpabilité dans les attentats et sa condamnation à la peine capitale, Kasab pourra en dernier recours demander une grâce présidentielle».

Ce Pakistanais avait été condamné à la peine capitale par un tribunal d'exception indien au terme d'un long procès d'un an. La peine de mort avait été prononcée en vertu de quatre chefs d'accusation : meurtres, actes de guerre contre l'Inde, complot et terrorisme.

Kasab était le seul accusé survivant du commando. Les neuf autres membres ont été tués lors de l'intervention des forces de l'ordre.

Du 26 au 29 novembre 2008, un commando de dix hommes lourdement armés avait semé la mort dans des hôtels de luxe, un restaurant touristique, la principale gare et un centre juif de Bombay, faisant 166 morts et plus de 300 blessés.

Kasab a été déclaré coupable d'être l'un des deux auteurs du carnage à la gare, qui a fait 52 morts.

Lors du procès, l'accusation avait produit des preuves accablantes à son encontre, citant la présence d'empreintes, d'échantillons ADN ou le témoignage direct de personnes ayant raconté comment il avait ouvert le feu et jeté des grenades sur la foule.

L'Inde a imputé les attentats, qualifiés par la presse de «11-Septembre de l'Inde», au groupe extrémiste Lashkar-e-Taïba (LeT) installé au Pakistan.

En Inde, la dernière exécution, par pendaison, a eu lieu en 2004 et la précédente remontait à 1998.

Après les attentats, les relations entre l'Inde et le Pakistan, deux pays rivaux d'Asie du Sud qui se sont opposés lors de trois guerres depuis leur indépendance concomitante en 1947, s'étaient brutalement tendues et le processus de paix, amorcé en 2004, avait été interrompu.

Les deux pays ont annoncé en février avoir convenu de reprendre leurs pourparlers de paix et plusieurs rencontres bilatérales de haut niveau se sont déjà déroulées à New Delhi ou Islamabad.
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