Tout semble indiquer que les Verts allaient tout écraser sur leur passage. Le Raja, version Mohamed Boudrika, a tout pour faire peur cette année. Un effectif bien fourni et un entraîneur habitué des titres. La démonstration face au FUS Rabat, dimanche, atteste en partie que cette équipe des Verts peut faire mal cette saison. Mais elle n’est pas sans faiblesse à commencer par la pression énorme sur les joueurs attendus à chaque sortie. Face au FUS, les joueurs n’étaient pas entrés très vite dans la partie. Ils ont peiné toute une mi-temps avant de trouver le chemin des buts fussistes. Si l’équipe parvient à faire abstraction de la pression, il serait difficile pour les autres formations de venir la titiller.
Un effectif de rêve
Tous les observateurs sportifs s’accordent à reconnaître que la force du Raja est son milieu de terrain qui tourne autour Mohcine Metouali, véritable métronome de l’équipe. Si Metouali, chouchou du public rajaoui, continue d’évoluer à son meilleur niveau, l’équipe tournera à plein régime, mais si ce dernier baisse de régime, la machine verte risque de se gripper.
Si la cage du RCA est gardée par El Had, bon nombre de Rajaouis pensent que le sympathique Yassine ne dégage pas cette certitude qui met la défense en confiance. La charnière centrale constituée d’Erbati et Oulhaj résiste aux différents coups de boutoir, mais tergiverse de temps à autre. Peut-être que l’arrivée de Boukhriss donnera la stabilité recherchée.
Sur les flancs, Karouchi, par sa vitesse et ses coups de pieds dévastateurs, jouit de l’approbation de tous. Souleimani, lui, n’a plus les jambes de 20 ans. Il a souffert le martyre avec Mourad Batna qui lui a «cherché» un carton jaune. Devant, Koko reste le meilleur élément dans cette zone de récupération. Depuis le départ de Bayla, avec lequel il a formé un duo de tonnerre, Koko est moins percutant, mais demeure, en dépit de tout, un récupérateur de premier ordre.
Un plus devant dans le milieu de terrain offensif, les talents sont légion. M’hamed Fakhir qui n’a que l’embarras du choix fait appel à son flair expérimenté, et souvent infaillible, pour lancer dans le jeu le joueur qu’il faut au moment qu’il faut. Jusqu’à présent, ses choix n’ont jamais été discutés. Ce secteur, bien qu’il souffre de l’absence de Yassine Salhi dont l’apport est indéniable, il reste ce petit lutin, parfait sosie de Salaheddine Bassir, Abdelilah Hafidi. Là encore, le flair, voire le choix de Fakhir, se révèle très justifié. Longtemps délaissé, mais mis en confiance, par Fakhir, Abdelilah explose carrément. A chacune de ses prestations, le jeune Abdelilah, avec sa démarche déhanchée, fait parler la poudre. Lorsque ce n’est pas lui qui marque, il n’est pas étranger à la victoire du RCA. Il forme avec Mitouali un danger permanent pour les défenses. Sauf s’ils sont dans un jour «sans».
En attaque, Hamza Abourazouk et Mouhcine Iajour, surtout, tous deux goléador- nés, sont de vrais maîtres-serruriers, pouvant perforer toutes les défenses. Une paire qui ferait pâlir de jalousie les clubs les plus huppés du Royaume. Mais dans tout ça, le Raja pourrait-il prétendre être invincible ? Réponse les journées à venir.
Est-ce la saison du Raja ?
● La prestation du Raja de Casablanca doublée d’un score sans appel
de 3-0 (2 buts de Iajour et 1 de Hafidi) face au Fath Union sport (FUS) est-elle synonyme d’équipe redoutable ?
● Le RCA trouvera-t-il un adversaire qui le ramènera sur terre ? Ou cette victoire n’est-elle qu’un simple triomphe passager ?
LE MATIN
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19 Septembre 2012
À 16:51